Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État – je pensais m’adresser au Premier ministre, mais, en son absence, qui est peut-être un signe, je m’adresserai à vous –, depuis deux ans, la France de François Hollande est à l’arrêt. Depuis deux ans, les Français doivent supporter un pouvoir qui se résigne au déclin de notre pays.

Dans une telle situation, qu’attendent les Français du gouvernement que François Hollande a nommé ? Qu’attendent-ils de la majorité qui est censée soutenir le Président de la République ? Ils attendent un cap, une ambition, des réformes. Or que faisons-nous, mes chers collègues, cet après-midi, à l’Assemblée nationale ? Nous débattons d’un text...

Non, vous ne rêvez pas : les dirigeants de la gauche parlementaire veulent imposer au Gouvernement de la France la reconnaissance d’un État, comme si nous étions toujours sous la IVe République. Ils prétendent même que cette reconnaissance contribuera à la résolution du conflit israélo-palestinien.

Franchement, de qui se moque-t-on ? On se moque en réalité des Français, en mobilisant l’Assemblée nationale sur un sujet qui n’est absolument pas de sa compétence.

On se moque d’eux, en affirmant que notre vote aura un quelconque effet sur le processus de paix. La Constitution donnait le pouvoir au Premier ministre de s’opposer à ce débat. En abdiquant devant une initiative parlementaire intempestive, vous affaiblissez le Président de la République. Vous corsetez son action diplomatique, alors que, dans ...

Ce qui nous afflige dans cette affaire, c’est que François Hollande lui-même, inaudible sur la scène internationale, est désormais désavoué et pris en otage par sa propre majorité.

Comment avez-vous pu laisser faire cela, monsieur le secrétaire d’État ? François Hollande restera dans l’histoire comme celui qui s’est dépouillé lui-même de l’autorité que lui confère la Constitution. Pourtant, sur ce sujet majeur, son devoir était de mettre ses pas dans ceux de ses prédécesseurs. Son devoir était de respecter et de conforte...

Oui à un État palestinien, mais sans jamais mettre en péril la sécurité d’Israël, que la France a toujours considérée comme un préalable non discutable.

Or, à l’heure où nous parlons, où des groupes terroristes continuent de prôner la disparition d’Israël, ce préalable n’est pas rempli. Cette position, c’est celle du général de Gaulle. C’est celle du président Pompidou. C’est celle de Valéry Giscard d’Estaing, qui a rallié l’Europe entière à la position de la France. C’est celle de François Mit...

C’est celle de Jacques Chirac, qui avait su incarner la voix de la France au Moyen-Orient. C’est celle, enfin, du président Sarkozy, qui, lui, avait eu le courage de prendre ses responsabilités en faisant voter l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO.

Aucun d’entre eux n’a bradé la position constante de la France, car tous ont considéré que la voix de la France compte plus que les petites contingences politiciennes et les petits calculs.

Avec ce débat, que le Président de la République n’a pas eu le courage d’empêcher, qu’il a laissé prospérer sans même nous dire quelle était sa position, c’est le régime d’assemblée que vous voulez nous imposer. Vous le savez, votre résolution est juridiquement nulle. Elle va mettre de l’huile sur le feu, dans une région du monde qui n’en a pa...

Elle ne résoudra rien du tout. Elle risque, au contraire, d’opposer ici, en France, des Français entre eux.

Votre initiative affaiblit la France et brouille gravement le message équilibré que nous adressions de manière constante à nos amis israéliens et à nos amis palestiniens. Vous n’avez manifestement pas mesuré le risque que cette résolution faisait courir à notre politique étrangère. C’est une erreur majeure. C’est même une faute politique lourd...