Interventions sur "évaluation"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

...fit pas pour dire que l'on donne la priorité à l'université. La priorité est sonnante et trébuchante. En l'occurrence, c'est plutôt le gouvernement Ayrault qui trébuche ! L'amendement n° 290 permettrait de faire évaluer tous les enseignements par les étudiants. Vous me direz que les universités autonomes pourraient le faire et il est vrai qu'un certain nombre d'entre elles ont instauré une telle évaluation par les étudiants. Mais vous le savez, il existe une part de corporatisme. Cette disposition, qui serait un moyen de faire progresser l'université car les étudiants, usagers du service public universitaire, sont des personnes majeures , me paraît devoir figurer dans une loi. Avec ce texte, vous empiétez beaucoup sur l'autonomie de l'université ; une fois de plus, une fois de moins, vous pourri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

La suppression de l'AERES, instance d'évaluation des structures de recherche, constituait une revendication majeure de la communauté scientifique, depuis la création de l'agence par la loi de 2006 dite « Pacte pour la recherche ». Les principales critiques formulées à l'égard du fonctionnement de l'AERES sont connues, à savoir l'étroitesse du vivier d'experts et le manque d'indépendance d'une agence exclusivement composée de membres non élus pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Si nous sommes opposés à ce que l'Agence d'évaluation de la recherche soit supprimée et remplacée par le Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur, c'est parce que nous trouvons pour le moins étrange de supprimer une autorité administrative indépendante pour la remplacer par une autre, dont l'objet affiché semble équivalent. Une telle procédure est inutilement coûteuse : à mon sens, il suffirait d'affiner, si nécess...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...rler à plusieurs reprises, n'est pas supprimée, mais un besoin de rééquilibrage est apparu : c'est le sens des mesures prises par Mme la ministre depuis son arrivée. S'agissant des PRES, nous avons dit que nous étions passés à autre chose grâce à l'institution des communautés d'universités. Nous sommes à présent engagés sur un autre débat, relatif à l'AERES, qui mêle deux sujets : d'une part, l'évaluation universelle autrement dit, l'évaluation émanant d'une seule structure, par les pairs ou des personnalités extérieures ; d'autre part, la place de l'évaluation dans la vie des chercheurs : on a vu, en effet, que, ces dernières années, des difficultés ou, si vous me le permettez, des excès, sont apparus. La question de l'AERES a d'ailleurs occupé une place importante lors des débats des assise...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Borgel, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques :

...ssant de ces amendements diamétralement opposés, pour reprendre les termes du rapporteur, la critique serait fondée d'un côté je me tourne vers vous, madame Buffet si ce projet de loi témoignait du fait qu'aucune des remarques formulées lors des assises puis lors des auditions n'avait été prise en compte. Or, incontestablement, elles l'ont été, non par la suppression d'une instance générale d'évaluation, non par la suppression d'une instance indépendante, mais par un changement de méthodologie, conformément à toutes les remarques concrètes qui ont été faites. De ce côté-ci je me tourne cette fois vers vous, monsieur Hetzel , la critique pourrait être entendue si le projet de loi supprimait toute instance conférant un caractère universel à l'évaluation. Ce n'est pas ce que fait le projet de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

...ait en vérité pas grand-chose : on peut en effet critiquer les conflits d'intérêt et les relations de famille qui existaient entre l'ENQA et l'AERES, puisque l'ancien président de l'institution qui a précédé l'AERES dirigeait l'ENQA en 2008. Il est donc difficile, dans un tel cas de figure, de parler de transparence. Les critiques qui avaient été formulées contre l'AERES tenaient au fait que les évaluations n'étaient pas communiquées aux laboratoires concernés. Que l'on ne me dise pas que ces évaluations étaient l'oeuvre des pairs. Si l'on pouvait noter la présence d'experts, nommés pour l'occasion par un comité dirigé par un président qui se rendait ensuite dans les laboratoires et procédait aux évaluations, ces personnes, qui ne s'étaient jamais rencontrées auparavant,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

qui étaient simplement réunies pour l'occasion sur le lieu de l'évaluation et au sein du comité de sélection, ne rédigeaient pas le rapport d'évaluation : c'était l'oeuvre du président, qui n'était pas nécessairement un expert ou un pair reconnu comme tel par ses collègues. Le problème résidait dans ce manque complet de transparence, cette absence de retour de l'évaluation. Qu'est-ce, en effet, que l'évaluation, si ce n'est s'engager dans une démarche positive et const...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

On ne peut considérer cela comme une évaluation. J'y reviendrai par la suite en défendant mon amendement, mais je veux dire que les dysfonctionnements de l'AERES ont été soulignés au cours des assises. C'est peut-être à son sujet que les discussions ont été les plus animées, donnant lieu au lâcher de quelques noms d'oiseaux : cela prouve bien qu'il fallait engager une réforme profonde et non un simple lissage sémantique, comme cela nous est pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Ceux qui réclament la modification de cet article le font pour des raisons différentes. Chacun est convaincu les assises l'ont montré de la nécessité de l'évaluation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Chacun en est convaincu. C'est pourquoi, lorsque vous avez affirmé, madame Pécresse, que vous vouliez mettre fin à l'évaluation, je dis : non ! D'ailleurs, les organismes de recherche pratiquaient cette évaluation depuis très longtemps déjà, ce qui n'a pas toujours été la tradition dans l'enseignement supérieur. Il faut donc parvenir à coordonner la totalité de notre paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche. Deuxième point : des contestations et des dissensions très fortes sont apparues, au sein du monde un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Trop d'évaluation nuit à l'évaluation et représente un coût, une charge de travail. On avait l'impression que le quart de notre communauté scientifique était devenue évaluateur et expert. Il convient de changer le système, car l'AERES n'a pas respecté le contenu du décret la concernant, pris en application de la loi de programme du 18 avril 2006, et plus précisément des dispositions codifiées aux articles L. 114-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Ce débat autour de l'évaluation est passionnant. Il ne faut pas être naïf lorsque l'on aborde ces questions. Il est clair que, pour un certain nombre de personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, les agences d'évaluation sont un poil à gratter ; lorsqu'on les interroge, en effet, ils formulent systématiquement des critiques. Il est assez fréquent, il est vrai, que soit signalée telle ou telle procédure qui n'ir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Il n'y a pas simplement un regard sur les procédures. Dans un certain nombre de cas, il y a des préconisations sur la manière dont l'évaluation est effectuée directement. Négliger ce qui a été capitalisé par l'AERES, c'est une faute. Ce n'est pas simplement une faute par rapport au milieu, c'est aussi une faute politique. C'est la raison pour laquelle nous sommes défavorables à la création du Haut Conseil. Nous souhaiterions que l'AERES soit maintenue parce qu'elle a contribué dans un certain nombre de cas à améliorer le système. Je ne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Dire que l'évaluation est quelque chose qui rebute les laboratoires ou les unités, je suis désolée, ce n'est pas possible. L'évaluation est un procédé largement répandu, accepté et même recherché. Lorsque vous montez des dossiers de 300 ou 400 pages, que vous faites participer tout un laboratoire à un travail de compilation en vue de l'évaluation et que tout cela ne sert strictement à rien, certains commencent effect...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Il me semble qu'il manque deux missions à l'évaluateur en matière d'enseignement supérieur, la première étant l'évaluation des enquêtes d'insertion professionnelle des universités. Je sais que l'insertion professionnelle n'est pas la priorité de ce texte, mais chaque étudiant qui s'inscrit dans l'enseignement supérieur souhaite avant tout savoir quel sera le débouché de son diplôme. On a demandé aux universités de faire des enquêtes d'insertion professionnelle. Elles sont désormais obligatoires, mais elles sont décl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Défavorable. D'abord, même si ce n'est pas le sujet, on ne parle plus de l'AERES, mais du Haut Conseil. Je me permets de vous faire remarquer, madame Pécresse, que nous avons élargi les missions d'évaluation de ce Haut Conseil, puisque tout investissement d'avenir extrabudgétaire doit aussi faire l'objet d'une évaluation par le Haut Conseil ou d'une auto-évaluation. Les problèmes que vous posez sont de vrais problèmes, mais ce n'est vraiment pas au Haut Conseil de mener de telles évaluations. Nous avons eu l'occasion de discuter de cette question de la formation professionnelle et des passerelles qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...y a plusieurs enjeux. Le premier est la communication de ces statistiques, afin que le triptyque orientation-formation-insertion soit une réalité. Pour informer, il faut être sûr que les données soient fiables et comparables entre elles. Il est important que ce travail soit effectué de la manière la plus homogène possible, et l'instance la mieux à même pour ce faire, c'est l'agence en charge de l'évaluation, quelle qu'elle soit. Parmi les missions assignées à nos établissements supérieurs, il y a les volets recherche, formation et insertion. Jusqu'à présent, l'évaluation s'est focalisée sur les deux premiers. Il est plus que jamais nécessaire que le troisième, l'insertion, soit au coeur de l'évaluation. C'est pourquoi nous insistons pour que cet amendement soit retenu.