Intervention de Jean-Michel Baylet

Séance en hémicycle du 10 octobre 2016 à 16h00
Modernisation développement et protection des territoires de montagne — Discussion générale

Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales :

Je ne doute pas que tout cela, qui est de bon aloi, débouchera sur une unanimité.

Vous avez naturellement réaffirmé votre attachement à la montagne, dont celles et ceux qui se sont exprimés sont très largement les élus, avec une formule : vivre et venir à la montagne.

Effectivement, il faut vivre à la montagne, et il faut donc créer les conditions pour trouver certains équilibres qui doivent permettre à tout un chacun de vivre de son métier, de profiter de ces sites magnifiques, mais qui doivent aussi nous permettre de respecter la montagne dans sa diversité, diversité patrimoniale avec les sites, diversité de la faune, de la flore, de respecter également celles et ceux qui y travaillent, et je pense en particulier aux agriculteurs, dont vous avez beaucoup parlé et qui sont effectivement les premiers acteurs de la montagne. Nous traitons tous ces sujets dans notre projet.

Vivre à la montagne, c’est naturellement avoir les services publics nécessaires, en tout premier lieu les écoles. Nous avons avancé, en lien étroit avec ma collègue Mme la ministre de l’éducation nationale et des universités. Il est vrai qu’il y a un problème pour les hôpitaux, qui, au passage, ne se pose pas qu’en montagne, car le problème des hôpitaux de proximité est malheureusement posé sur l’ensemble du territoire. Le ministre de l’aménagement du territoire, par nature, s’occupe de tous les territoires, y compris la montagne dont nous parlons plus précisément aujourd’hui.

Vous avez insisté sur l’importance de maîtriser l’eau, de créer des réserves d’eau, de les gérer le mieux possible et de gérer l’eau en général. Vous avez raison. Nous avons avancé sur ces sujets en commission, et je tiens une fois de plus à remercier la présidente de la commission, Frédérique Massat, les trois rapporteures, Annie Genevard, Bernadette Laclais et Béatrice Santais, ainsi que toutes celles et tous ceux qui ont travaillé en commission. Je pense à Joël Giraud, à Jeanine Dubié qui ont été très présents, à vous toutes et vous tous, comme Charles-Ange Ginesy.

Certains thèmes ont été plus longuement évoqués, comme la place des stations de sports d’hiver dans la vie en montagne. Je suis tout à fait d’accord. Nous respectons cette économie qui est extrêmement fructueuse non seulement pour les régions concernées mais encore pour l’ensemble du territoire national en nous permettant de recevoir de nombreux étrangers. Nous la respectons tellement que nous essayons de trouver les bons équilibres pour ce faire.

Vous avez évoqué bien sûr les offices de tourisme. Je crois que nous avons trouvé la bonne solution avec cette dérogation. Je sais que vous souhaitez aller un peu plus loin, nous en parlerons dans le débat.

J’entends bien, monsieur Saddier, que les maires des stations de sports d’hiver sont des chefs d’entreprise. Mais les chefs d’entreprise, comme tout un chacun, doivent aussi respecter des règles et des lois, et j’en viens donc à la discussion sur les UTN, qui est le point le plus délicat de notre discussion parce que, si nous arrivons à nous rapprocher sur ce sujet, je pense que nous ne serons pas loin d’un vote à l’unanimité.

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