Intervention de Stéphane Demilly

Réunion du 12 octobre 2016 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

La COP22 se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre prochains. Je souhaite donc profiter de la présence de nos invités pour recueillir leur avis sur les réflexions qui seront à développer au Maroc, dans la continuité de ce qui a été accompli.

Si la COP21 a permis de tracer des objectifs à atteindre et de définir une philosophie répondant aux enjeux auxquels le monde a à faire face, il n'en est pas moins vrai qu'il manque toujours un véritable volet d'actions concrètes. Il est temps de passer de la théorie à la pratique, du constat partagé à l'action individualisée.

Il y a quelque temps, lors de l'une de nos réunions de commission, j'évoquais l'action menée par Jean-Louis Borloo au service de l'électrification de l'Afrique. Elle est un modèle de ce que nous pouvons accomplir si nous unissons nos forces autour d'une volonté commune.

Il n'y a aujourd'hui plus aucune déclaration d'intention à faire. Le temps est venu d'imposer un cadre juridiquement contraignant pour les États signataires et de fixer un certain nombre d'applications concrètes aux grandes annonces déjà faites. Je pense notamment aux politiques de coopération, chères à ma famille politique, qui devront contribuer à mettre l'Afrique au coeur du processus de lutte contre le dérèglement climatique. Le fonds vert pour le climat doit ainsi prendre une ampleur beaucoup plus importante, car il peut constituer un puissant outil d'action à condition d'être doté comme il se doit. Aujourd'hui, il ne bénéficie pas d'un financement visible et fiable sur le long terme. La COP21 n'a d'ailleurs pas permis aux États de se mettre d'accord sur une logique durable de financement. Dans ce cadre, quels outils pouvons-nous envisager pour prendre le relais ?

Le fait que la COP22 se tienne sur le continent africain est en lui-même un symbole qui doit nous inciter à être ambitieux et à la hauteur de l'attente des habitants de ce continent. Au lieu d'un accord vaste et flou comme nous avons pu déjà en obtenir, oeuvrons plutôt sur une thématique précise et obtenons des engagements concrets de la part des États.

La question se pose notamment de la participation des pays en voie de développement, mais pleins de ressources. Nous pouvons par exemple penser à la Chine ou à l'Inde, mais aussi aux pays du Maghreb. Un mécanisme de différenciation des financements est peut-être à imaginer. Si chaque pays participe, à son niveau, cela permettra une prise de conscience généralisée.

Je souhaiterais ainsi connaître la position de nos invités sur ces axes de travail, au regard des travaux qu'ils ont menés dans le cadre de la rédaction de leurs rapports.

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