Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 27 septembre 2016 à 16h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Le processus d'adhésion à l'Union européenne est long et complexe, et c'est une bonne chose. Mais si, une fois membre, un État fait des déclarations ou prend des mesures à la limite des principes démocratiques, on se trouve désemparé, faute d'outils juridiques pour réagir. Or les situations de ce type se multiplient ; que faire ?

On a constaté au cours des derniers mois l'augmentation des migrations secondaires : arrivent en France des personnes déboutées du droit d'asile en Allemagne, en Hongrie ou en Italie. Quelque 250 000 demandes d'asile n'ont pas eu d'issue favorable en Allemagne depuis 2015, et certains demandeurs viennent, à raison, déposer leur demande en France. En outre, 500 000 demandes d'asile n'ont pu être enregistrées en Allemagne, où les services concernés sont durablement saturés. Cela se conjuguant au durcissement de la politique migratoire allemande, la crise ne fait que commencer. La France a pris sa part de responsabilité, mais si les choses se compliquent en Allemagne, la crise s'aggravera très nettement dans notre pays. Quel est votre point de vue à ce sujet ? Alors que, depuis 2015, la majorité des demandeurs d'asile viennent de pays en guerre – Syrie, Irak, Afghanistan –, l'Allemagne rejette paradoxalement les demandes d'asile des Afghans, qu'elle considère comme des migrants économiques. Comment expliquer des différences de traitement des demandes d'asile selon les pays de l'Union ?

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