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Intervention de Jean-Noël Carpentier

Réunion du 26 octobre 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Carpentier :

En 2013, au début de ce quinquennat, l'enquête PISA de l'OCDE démontrait les difficultés de notre école. Elle consacrait en quelque sorte le mauvais bilan de la politique de l'ancienne majorité de 2002 à 2012. La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l'école de la République affirmait un engagement nouveau en faveur de l'éducation.

Aussi, depuis le premier exercice de ce quinquennat, le budget consacré à la mission « Enseignement scolaire » n'a-t-il cessé de progresser : entre 2012 et 2017, il a augmenté de près de 8 milliards d'euros, soit une augmentation de plus de 12 %. En 2017, les crédits s'élèvent à 69 milliards d'euros, soit 2 milliards de plus qu'en 2016. Les crédits alloués à l'enseignement scolaire des premier et second degrés représentent le premier budget de l'État.

Certes, on tente d'argumenter sur les bancs de l'opposition, où l'on affirme que la quantité ne fait pas la qualité, que le nombre d'élèves par classe ne fait pas une politique… Il ne s'agit là que d'arguties, qui cachent mal la volonté de la droite d'imposer à l'éducation comme à d'autres domaines une cure d'austérité sans précédent. Les propos des candidats à la primaire de la droite sont d'ailleurs très éclairants : ils proposent tous de réduire le nombre d'enseignants, certains allant même jusqu'à stigmatiser ces professionnels qui ne travailleraient que six mois dans l'année.

Pour sa part, le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste se félicite que notre majorité mène une politique bien différente et bien meilleure pour l'école que la précédente.

Nous avons créé 60 000 postes supplémentaires, nous avons rétabli la formation des enseignants – que l'ancienne majorité avait supprimée –, nous revalorisons le métier d'enseignant, en augmentant les salaires mais aussi en facilitant la promotion de ceux qui s'engagent dans l'éducation prioritaire ou dans des missions particulières. C'est par cette revalorisation que passe la modernisation de notre système scolaire, qui profitera à tous nos enfants.

Au final, avec ce budget pour 2017, beaucoup de choses auront été réalisées en cinq ans pour l'école. Des améliorations sont néanmoins encore nécessaires. Je pense notamment aux inégalités persistantes dans les classes. La réussite scolaire est encore trop tributaire de l'origine sociale des élèves car, osons le dire, l'éducation prioritaire ne peut à elle seule faire face à la persistance de quartiers très défavorisés que notre société a bien du mal à désenclaver. C'est aux pouvoirs publics de renforcer leur action en matière de logement, d'emploi et de transports, pour remédier aux difficultés de ces zones dites difficiles.

En ce qui concerne enfin l'enseignement proprement dit, je pense aussi que notre système scolaire doit abandonner sa structure pyramidale pour mieux se réformer. Il devrait davantage s'ouvrir aux innovations qui se mettent en place au niveau local, et l'une des prochaines réformes essentielles sera certainement d'accorder plus de confiance et plus d'autonomie à tous les acteurs de terrain, qui ne ménagent pas leurs efforts pour la réussite de nos jeunes.

Vous l'aurez compris, le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste émet un avis positif sur la mission « Enseignement scolaire ».

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