Intervention de Michel Piron

Réunion du 18 janvier 2017 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Merci beaucoup, madame, pour votre exposé, plein de lucidité et de sagesse, en même temps qu'il invite à s'interroger.

Sur le plan économique, on ne peut pas, aujourd'hui, ne pas faire le constat que la monnaie commune, dont j'étais un chaud partisan, a atteint ses limites, à tel point que les mêmes remèdes ne produisent pas les mêmes effets. C'est un immense problème que d'avoir une monnaie trop forte pour des pays du sud qui décrochent, peut-être faible pour des pays du Nord qui prospèrent – voyez ce qui se passe en Espagne, au Portugal ou en Italie. Si les ajustements monétaires d'hier se faisaient, certes, dans un certain désordre, ils sont désormais impossibles. Quant aux migrations internes à l'Europe, dont on parle peu, elles se font tout simplement au détriment des pays du Sud, notamment l'Italie et l'Espagne, dont les jeunes les mieux formés gagnent les pays du Nord. Cela pose quand même de graves questions sur le moyen et le long terme. J'aimerais votre sentiment – pour ma part, je n'ai pas de réponses.

Ma deuxième question concerne la défense. Pourquoi pas, effectivement, face au comportement, insolite, de M. Trump et à celui, malheureusement très assuré, de M. Poutine, une initiative forte, franco-allemande, ou franco-germano-italienne ?

Enfin, j'aimerais votre sentiment sur les cultures respectives de nos différents pays, qui imprègnent leurs rapports à l'économie, à la finance ou encore à la défense. C'est aussi pour cette raison que, de l'Europe du Nord à l'Europe du Sud, les mêmes remèdes ne produisent pas forcément les mêmes effets.

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