Intervention de Jacques Myard

Réunion du 8 février 2017 à 11h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard, rapporteur :

Dans le cadre européen, chaque État réglemente son secteur des jeux au regard de critères nationaux ; c'est acté par la Cour de justice des communautés européennes. En revanche, dans le domaine des courses, les coopérations sont nombreuses avec certains preneurs de paris, que ce soit en Allemagne, en Italie ou ailleurs. Il y a donc des relations transnationales à ce niveau. Cela fonctionne bien, le PMU conventionnant avec des organismes étrangers, souvent même extra-européens.

Aujourd'hui, en Europe, la France est le seul pays à avoir un secteur hippique aussi fort économiquement. Sous la pression des machines à sous, les courses se sont totalement écroulées en Italie, en Allemagne et en Belgique. Nombre d'entraîneurs étrangers viennent courir en France, parce que les allocations – c'est-à-dire les prix – y sont toujours très fortes. En Belgique ou ailleurs, on peut gagner des courses à 2 000 ou 3 000 euros, ce qui n'est pratiquement jamais le cas en France.

Notre système, qui est alimenté par le pari mutuel, fonctionne. Mais en Angleterre, les bookmakers ne reversent que très peu d'argent à la filière qui est alimentée par les gens des émirats pour qui c'est une passion et qui font tourner le système. Mais s'ils venaient à disparaître, tout s'écroulerait faute d'un système institutionnel alimentant le circuit des allocations.

Ainsi, notre système fonctionne mais il est fragile. Les équilibres doivent être sauvegardés entre les jeux, dans l'intérêt public.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion