Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 594 629 933

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Je ne crois pas qu'il faille sous-estimer les objectifs liés ici à cette refondation. Vous avez parlé d'un catalogue. C'est la première fois que nous nous fixons collectivement un but : réduire l'écart dans la maîtrise des compétences en fin de CM2 entre les élèves de l'éducation prioritaire et les autres. Cet écart s'est accru ces dernières années. Les chiffres le montrent et vous l'avez vous-même reconnu.

Il y a tout de même des élèves qui réussissent en France, certains d'entre vous l'ont dit. Notre système éducatif peut quand même donner de bons résultats. Malheureusement, comme vous l'avez souligné à plusieurs reprises, et comme le montrent les tests PIRLS, ou d'autres, l'écart s'accroît entre ceux qui réussissent et ceux qui ne réussissent pas. Nous avons là des objectifs nouveaux, importants et que nous pouvons partager.

Pour les atteindre, il est nécessaire de refonder. Pourquoi ? Pour une raison simple, et qui vous pose problème. Deux facteurs permettent de comprendre pourquoi des élèves ne réussissent pas en CM2. Ce sont, en premier lieu, les apprentissages fondamentaux et les moyens que l'on accorde au primaire. Nous les avons déjà évoqués tout à l'heure : la dépense publique en direction du primaire baisse. Ce phénomène est très ancien, mais il s'est accentué. C'est, en second lieu, la formation des enseignants. Il est fondamental, pour obtenir des résultats, de s'appuyer sur des bases évidentes : la priorité au primaire, la mise en place d'une nouvelle formation des enseignants.

Ce sont là des fondements : vous pouvez faire tout le reste, si vous ne formez pas les enseignants, si vous ne mettez pas le paquet sur le primaire, vous n'y arriverez pas.

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