Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 594 629 933

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

D'abord, monsieur Apparu, je vous remercie très chaleureusement d'avoir, une nouvelle fois, dans une argumentation tout à fait respectable, rendu hommage au fait que, concernant les éléments essentiels du système éducatif – la priorité au primaire et la formation des enseignants –, nous étions présents au rendez-vous.

Cela étant, tout le pays, séance de questions après séance de questions, a fait observer qu'il y avait un curieux ministre de l'éducation nationale qui prétendait que les enfants pouvaient avoir droit à cinq demi-journées pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Personne n'a compris que j'avais enlevé ou que je souhaitais enlever une heure de classe aux enfants, mais au contraire, leur donner le même nombre d'heures de classe, mais en mieux. En revanche, les Français se rappellent qu'on est passé de quatre jours et demi à quatre jours il n'y a pas longtemps.

S'agissant de la circulaire dont vous parlez, monsieur Apparu, il faut informer les Français, leur dire la vérité. Il y a 24 heures de cours dans le service d'un enseignant devant les élèves et il y a 3 heures, 108 heures annuelles, qui servent à d'autres éléments, dont ceux que vous aviez intégré en contrepartie de la demi-journée : l'aide individualisée, dont je tiens à vous dire qu'elle n'a pas été pratiquée partout et qu'elle ne se fait pas avec tous les élèves. Elle se fait avec quelques élèves, en plus des 6 heures, et les évaluations dont nous disposons sont mauvaises.

Nous avons choisi de laisser à tous les enfants ces 24 heures, de faire des activités pédagogiques complémentaires avec des groupes d'enfants, de rajouter des maîtres pour traiter des difficultés scolaires dans la classe, de remettre en place des RASED et de donner aux enfants plus de temps scolaire et un meilleur temps scolaire.

Vouloir faire croire aujourd'hui que c'est cette majorité qui enlève des heures de classe aux enfants, alors que tout le pays est en ébullition parce que, justement, je veux qu'ils aient plus d'école et mieux d'école, franchement, cet argument ne dépassera pas la discussion d'aujourd'hui ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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