Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 19 juin 2013 à 9h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli, co-rapporteure de la Commission des affaires européennes :

Je ne crois pas, cher collègue Walter Vandenbossche, que les deux aspects soient incompatibles. Si l'on remet en cause l'aide européenne au cinéma au niveau territorial, c'est aussi l'identité européenne que l'on met en difficulté. Les aides ne servent pas forcément le cinéma français : elles servent le cinéma européen. On l'a dit, les coproductions mettent en valeur la diversité des pays et des artistes.

Cette table ronde vise également à coordonner nos actions et à apporter des réponses là où la Commission européenne risque de mettre le cinéma européen en difficulté. Au-delà de l'exception culturelle, en effet, la Commission prévoit de changer le règlement relatif au financement du cinéma. Au-delà du 28 juin, date à laquelle le délai fixé expire, le Parlement européen et les parlements nationaux ne peuvent plus intervenir dans la mesure où il s'agit d'une procédure interne à la Commission. C'est pourquoi l'Assemblée nationale française a choisi de prendre position par une résolution. D'autres collègues parlementaires le feront dans les jours qui viennent. Mais, malheureusement, le sujet ne reviendra pas en discussion au Parlement européen.

Lorsque Rudy Salles et moi-même nous sommes rendus à la Commission européenne, nous avons eu affaire à des personnes qui ignoraient ce qu'est le cinéma, le réduisant à l'achat de caméras dans tel pays et de costumes dans tel autre. Je suis heureuse de la mobilisation des professionnels et des parlementaires, car l'affaire n'est pas réglée ! Cette modification des règles relatives au financement ouvre une petite porte par laquelle s'introduira une concurrence déloyale entre les pays.

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