Intervention de Valérie Corre

Réunion du 3 juillet 2013 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Corre :

La question des moyens a beaucoup fait parler. Le rapport indique que le ministère de l'éducation nationale ne souffre pas d'un manque de moyens budgétaires ou d'un nombre trop faible d'enseignants, mais d'une utilisation défaillante des moyens existants, appuyant son argumentation sur une étude comparée de l'évolution, depuis 1990, du nombre d'élèves et de l'évolution de l'effectif global enseignant, qui révélerait une amélioration du taux d'encadrement. Je m'étonne que cette analyse repose sur le seul décompte du nombre de professeurs et non du nombre d'heures passées par les enseignants devant les élèves. Les temps partiels ou les heures supplémentaires ne semblent pas être pris en compte alors que, si tel était le cas, on constaterait, selon les chiffres du ministère, une dégradation du taux d'encadrement dans le premier degré et au collège depuis 1990. Partagez-vous cette analyse ?

De la même façon, le rapport indique que les moyens alloués au système éducatif ont été en hausse constante entre 2008 et 2012. L'affirmation peut étonner, alors même que 80 000 postes ont été supprimés par la droite dans l'éducation nationale. Elle s'explique en grande partie par l'augmentation de la charge des pensions, qui a peu à voir avec les moyens mis devant les élèves. Partagez-vous cette analyse selon laquelle l'école a largement souffert des coupes budgétaires et des suppressions de postes ces dernières années ?

Comme remède au manque d'efficience de l'éducation nationale, vous préconisez la mise en place de différenciation dans l'allocation entre les académies, les établissements et les élèves. Au lieu du critère territorial actuellement en vigueur, qui avantagerait injustement les académies rurales, vous préconisez une évaluation individuelle de chaque élève en début d'année scolaire et une détermination des besoins de chacun en fonction des résultats aux tests. Cette proposition quasi révolutionnaire pourrait sembler séduisante. Pouvez-vous détailler en quoi consisteraient ces tests et quel serait l'avantage pour le modèle de répartition ?

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