Intervention de Martine Faure

Réunion du 11 juillet 2012 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Faure, rapporteure pour avis :

Sans doute n'avez-vous pas écouté : j'en ai parlé.

Je remercie Marie-George Buffet d'avoir rappelé que de nouveaux moyens étaient nécessaires. 97 postes, c'est évidemment insuffisant pour la Seine Saint-Denis, mais de même que pour l'allocation de rentrée scolaire, nous ne faisons pour l'instant que rectifier à la marge.

Rudy Salles a parlé de hors sujet, de propos inacceptables, de climat détestable. Qu'il me soit permis d'observer que la réponse de M. Apparu n'était pas vraiment aimable – pour ne pas dire bien plus outrancière que le ton que j'ai moi-même employé.

Je remercie M. Braillard d'avoir rappelé que pour l'ancien Président de la République, l'instituteur n'était pas l'équivalent du curé ou du pasteur : il était surtout méprisé.

Michel Ménard a évoqué les fermetures de classes qui sont programmées alors même que nous avons des classes à 35 élèves.

La prise en charge des frais de scolarité des élèves scolarisés à l'étranger (PEC) constitue une autre injustice flagrante à laquelle il convient de mettre fin.

Sans revenir sur le ton de ses propos, qu'il me soit permis de faire observer à Benoist Apparu que les chiffres de l'enquête PISA de 2009 résultent bien de la politique conduite entre 2002 et 2007. Et ne nous dites pas que le constat que nous faisons en 2012 ne doit rien à votre politique !

Je remercie Pascal Deguilhem d'avoir rappelé que la réduction massive des postes liée à la mastérisation a été opérée au plus mauvais moment.

J'ai déjà répondu à M. Huet. J'ajouterai simplement que la modération dans les propos n'a pas toujours été de mise sous la précédente législature, loin s'en faut.

Nous connaissons bien, en particulier dans les territoires ruraux et les banlieues, la misère scolaire dont a parlé Hervé Féron.

Vous ne pouvez parler de rapport à charge, monsieur Hetzel. Je l'ai dit, il ne s'agit que d'un constat. Je comprends que celui-ci vous touche particulièrement, mais vous ne pouvez nier les suppressions de postes induites par les fameux « leviers d'efficience ». De même, vous savez que la « masterisation » a abouti à supprimer la formation professionnelle initiale. Nous n'avons jamais été opposés à l'élévation du niveau de nos professeurs, mais s'il s'agit de remplacer la formation initiale par la « masterisation », nous disons non, et encore non !

Quant au compagnonnage, vous savez fort bien qu'il n'a pas été correctement mis en oeuvre : certains compagnons étaient basés à plus de 100 kilomètres du jeune qu'ils devaient accompagner !

Je remercie Mathieu Hanotin d'avoir dénoncé à nouveau la règle comptable aveugle du « un sur deux », qui porte une part de responsabilité dans la situation actuelle.

Jean-Jacques Vlody a évoqué la différence fondamentale qui existe entre notre projet et celui de l'ancienne majorité. Le nôtre replace l'enfant au centre du débat tout en redonnant sa mission au professeur, alors que vous, mesdames, messieurs de l'opposition, vous n'avez songé qu'à compter. Il est vrai que supprimer des postes, supprimer les RASED, supprimer une demi-journée de classe, puis la formation initiale, mais aussi continue des maîtres est autrement plus facile que de créer et chercher des moyens !

Je remercie enfin Marcel Rogemont d'avoir salué le retour à la TVA à 5,5 % sur le livre.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion