Intervention de Michel Herbillon

Réunion du 10 septembre 2013 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

En tant que député et que maire, j'ai une lecture de la question des rythmes scolaires différente de la vôtre, monsieur le ministre. Dès votre entrée en fonction et de manière quelque peu intempestive, vous aviez fait de cette réforme la pierre angulaire de votre action. Or force est de constater que vous avez échoué : vous aviez annoncé que près de la moitié des élèves seraient concernés par cette réforme à la rentrée 2013 ; ils ne sont que 22 % ! Dans le Val-de-Marne, dixième département par son importance, aucune des quarante-sept communes, pourtant majoritairement à gauche, n'ont mis en oeuvre votre réforme.

Vous n'êtes parvenu convaincre ni les enseignants, ni les syndicats, ni les parents, ni même les enfants qui, pour la première fois dans l'histoire de la République, vont devoir se lever cinq matins de suite pour aller à l'école.

Quand donc affronterez-vous la réalité, à savoir la désorganisation provoquée qui fait titrer à un grand quotidien populaire « Le grand bazar ! » ou l'inégalité introduite entre les communes disposant de moyens et les autres ? Pour financer votre réforme, certaines communes sont obligées d'augmenter les impôts locaux, matraquant davantage les familles.

Vous prétendez incarner la justice, le droit et l'efficacité, face à une opposition inapte aux réformes et qui ne comprend rien, mais aurez-vous le courage de décider soit que cette réforme est facultative, soit qu'elle s'étale sur une période de temps plus longue ? Ou, si vous persistez dans votre obstination à faire passer la réforme au forceps, envisagez-vous d'apporter une aide financière à des communes exsangues ?

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