Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du 11 juillet 2012 à 11h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Je tiens d'abord, monsieur le ministre, à vous remercier d'avoir rappelé le lien entre l'école et la construction des individus, mais aussi entre l'école et la construction de la Nation : école et Nation sont indissociables.

Vous voulez mettre l'accent sur l'école primaire, et je m'en réjouis. Je m'avoue en revanche un petit peu préoccupée par la place que vous semblez concéder à l'école maternelle, mais peut-être vous ai-je mal compris : l'école maternelle, que j'espère un jour obligatoire, est bien partie intégrante de l'école. Bien sûr, elle demande certainement un enseignement, une pédagogie à part, notamment lorsqu'on accueille des moins de trois ans. Mais nous sommes bien dans le parcours éducatif. J'y insiste, car dans des territoires comme le mien, l'accueil d'enfants très jeunes à l'école maternelle est un grand atout pour leur réussite scolaire future.

En ce qui concerne les processus de remédiation, nous disposons tout de même, avec les RASED et avec les maîtres qualifiés qui les animent, d'un atout. Bien sûr, l'idéal serait que tous les enfants puissent suivre normalement leur scolarité ; mais il faudra, je crois, maintenir ces réseaux après avoir évalué leur fonctionnement. Pour ce que j'en ai vu, ils ont représenté une véritable chance pour beaucoup d'élèves.

Je partage entièrement tout ce que vous avez dit sur la formation.

C'est bien, j'en suis convaincue, sur les rythmes de l'enfant qu'il faut se pencher, c'est-à-dire sur la semaine de quatre jours et demi mais aussi, au sein de la journée scolaire, sur les programmes et sur la place des différentes matières, comme sur l'action éducative hors de la scolarité proprement dite, par exemple la pratique sportive, la pratique artistique et tout ce qui constitue l'éducation populaire à travers des structures telles que les centres de loisirs. Pour que tout cela soit coordonné et se concilie bien, il faudra un travail très fin avec les élus locaux : les équipements sportifs ne sont pas extensibles à l'infini.

Vous avez, me semble-t-il, peu évoqué la question de l'orientation. On parle d'absentéisme dans les lycées professionnels mais j'ai pu éprouver qu'il était souvent dû aux carences de l'orientation : certains enfants éprouvent dans ces établissements un sentiment de relégation, ou bien ils restent dans l'ignorance des débouchés offerts par telle ou telle formation professionnelle. La constitution d'un grand service de l'orientation est donc vitale pour l'éducation nationale.

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