Intervention de Isabelle Bruneau

Réunion du 11 juillet 2012 à 11h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Bruneau :

Monsieur le ministre, madame la ministre déléguée, le monde enseignant attend beaucoup de vous, qui avez redonné espoir à un système fortement mis à mal depuis quelques années.

La réforme des lycées a engendré beaucoup de souffrance dans le monde enseignant, d'autant que les programmes scolaires ont été réformés sans véritable concertation. Un certain nombre de matières essentielles ont été supprimées au profit d'un self service de matières « fourre-tout ». Dans des disciplines comme l'histoire-géographie, la philosophie et les sciences économiques, la réforme nous a enlevé des outils et des méthodes susceptibles d'amener les élèves à réfléchir. C'est dommage, car le but des enseignants de lycée n'est-il pas, en plus de transmettre des connaissances, de former l'esprit critique des enfants ?

Vous avez souligné la corrélation entre la situation sociale et la réussite scolaire et je vous en sais gré. Les enseignants constatent la dégradation de la situation des parents d'élèves dès lors que ceux-ci se retrouvent confrontés à la précarité ou au chômage. Il est évident que les familles dont les moyens se trouvent ainsi brutalement réduits investissent beaucoup moins dans la culture et dans l'éducation, ce qui alourdit la charge – et la responsabilité – de ces mêmes enseignants.

Enfin, les moyens des écoles supérieures du professorat, désormais intégrées dans les universités, seront-ils garantis ? La formation des enseignants est essentielle, notamment dans les quartiers d'éducation prioritaire où ils jouent le rôle d'éducateurs – et où ne devraient pas être affectés les enseignants débutants.

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