Intervention de Pascal Deguilhem

Réunion du 9 octobre 2013 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Au nom du groupe SRC, nous vous félicitons pour votre renouvellement à la présidence du CNOSF. Nous serons d'ailleurs sans doute amenés à vous revoir dans la période qui s'ouvre, qui devrait déboucher sur un toilettage de l'architecture du sport français.

Les jeux olympiques de Londres, qui ont été une belle réussite, ont couronné l'achèvement de votre premier mandat. Vous avez dit avoir réalisé une mission technique et atteint les objectifs que vous vous étiez fixés – l'un des derniers étant la désignation de Tony Estanguet au Comité international olympique (CIO) au titre des athlètes. Je rappelle au passage que celui-ci est l'illustration du modèle français aujourd'hui remis en question : quelqu'un arrivé au sport par l'éducation physique, qui a eu un parcours d'athlète soutenu à parts égales par un mouvement sportif – des ligues, une fédération, un comité, une association – et l'État, avec un établissement d'excellence et une aide financière.

La période de tension que vous avez connue avec le ministère n'est pas la première. Il n'en reste pas moins que nous souhaitons tous que les jeunes pratiquent le sport en club, que le sport français rayonne au travers de ses athlètes, que les événements qu'il organise soient couronnés de succès, et que le sport soit au coeur d'un projet de société.

Le mandat politique qui reste à réaliser pose des questions de fond essentielles. Vous avez associé le modèle français à celui des pays d'Europe de l'Est : cela ne me paraît pas correspondre à la réalité. Le sport français n'est pas si différent de celui des autres pays d'Europe occidentale, même s'il peut y avoir des divergences de forme. Notre modèle repose sur l'affirmation d'un soutien public au sport considéré comme un bien collectif, ce que l'on retrouve un peu partout dans les pays qui nous entourent. Si le rôle régalien de régulateur de l'État peut être discuté et donner davantage de place à d'autres acteurs, il reste garant d'une certaine forme d'égalité. Quant au rôle accordé aux fédérations et au CNOSF, il n'est pas si réduit que cela, même si certaines rectifications sont nécessaires.

Si nous déplorons tous la faiblesse du budget, on constate une volonté de réformer l'attribution des moyens. Le dernier conseil d'administration du CNDS, fort des objectifs qui lui sont assignés au travers d'une lettre de cadrage, a lancé un travail sur la révision des critères de subventionnement des équipements et pratiques sportives. Quelles propositions entendez-vous formuler à cet égard ?

La nouvelle architecture du sport pourrait-elle, comme vous l'avez indiqué, s'articuler autour de six grands pôles, avec un rayonnement international assuré par le CNOSF et le sport à l'école rattaché à l'éducation nationale, comme avant 1981 ? Repose-t-elle sur un éclatement du système avec des chefs de file clairement affirmés ?

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