Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du 30 octobre 2013 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Je salue le travail de Mme la rapporteure pour avis et me félicite de l'augmentation, pour la deuxième année consécutive, du budget de l'enseignement scolaire, ce qui permet de créer de nouveaux postes. J'insiste sur ce point, car l'on nous rétorque souvent que la question c'est non pas la création des postes, mais leur gestion. J'observe que sans ces nouveaux postes, nous n'aurions pas pu faire en sorte qu'à la rentrée, chaque classe ait un maître devant elle – ce qui n'avait pas été le cas lors de la rentrée précédente. Cette création de postes permettra en outre d'accueillir 30 400 élèves supplémentaires dans près de 53 000 écoles et de commencer à mettre en place la loi pour la refondation de l'école – je pense plus particulièrement à l'un de ses piliers, à savoir la formation des maîtres. Pour autant, ces nouveaux postes ne pourront pas encore combler l'ensemble des besoins, accrus par des années de diète. De fait, il n'y aura devant les classes que 800 postes supplémentaires, 295 pour appliquer la mesure consistant à affecter un maître supplémentaire par école et seulement 72 pour les réseaux d'éducation prioritaire, ce qui est bien sûr très insuffisant par rapport aux difficultés que nous connaissons.

Mais au-delà de ces créations de postes, il conviendrait de valoriser la fonction des enseignants et cela passe par la résorption de la précarité dans les écoles où coexistent plusieurs statuts. Le gel du point d'indice sur les salaires de la fonction publique, qui s'applique depuis plusieurs années, avait déjà pénalisé ces personnels. Il faut maintenant travailler à la valorisation du métier et à la stabilisation des équipes. Dans le département de Seine-Saint-Denis, les jeunes enseignants, qui sont très nombreux, exercent dans des conditions difficiles. En outre, le turn over fragilise le travail de l'équipe éducative.

Madame la rapporteure pour avis, donner le goût de la science aux élèves est en effet un bel objectif, mais vous observez vous-même avec raison que de nombreux enseignants viennent de filières littéraires.

Nous allons renouer avec la formation professionnelle, mais vous insistez dans votre rapport – et je vous approuve – sur la nécessité de revenir sur la formation continue, et de rattraper celle dont les maîtres actuellement en poste n'ont pas pu bénéficier. Vous vous interrogez sur la façon de la financer. Pourriez-vous nous en dire plus à ce propos ?

Vous insistez également sur les programmes. Je pense que le Conseil supérieur des programmes va s'attaquer à ses dossiers. Encore faut-il lui laisser le temps de travailler.

Mon académie a mis en avant l'enseignement des sciences pour l'année scolaire 2013-2014, mais les écoles doivent se procurer les moyens pour financer les outils de l'expérimentation, et cela pose parfois des problèmes de moyens.

Je terminerai sur le temps périscolaire. J'entends bien que parmi les programmes éducatifs territoriaux, la question de l'approche des sciences peut être intéressante. Cela dit, les associations qui sont tournées vers les sciences et les techniques sont assez peu nombreuses. Quels seraient donc, selon vous, les intervenants possibles ?

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