Intervention de Martine Pinville

Réunion du 30 octobre 2013 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Pinville :

Pour ma part, j'ai plus particulièrement travaillé sur la santé et sur la santé à l'école. La santé des jeunes est en effet une des grandes priorités inscrites dans la Stratégie nationale de santé. Il y est notamment question d'investir le champ de la promotion de la santé et de la prévention. Or, en France, les dépenses de prévention représentent 2,4 % des dépenses courantes de santé. À tous les âges, notre investissement dans la prévention est faible.

Je veux aborder ici la question de la santé à l'école, et plus particulièrement celle de la médecine scolaire. L'acquisition du socle des compétences nécessite une transmission des savoirs dans de bonnes conditions. Mais si un enfant n'est pas en capacité de recevoir ces savoirs, nous n'aurons pas fait tout notre travail.

L'école a pour responsabilité l'éducation à la santé et aux comportements responsables. Elle contribue au suivi de la santé des élèves, et il serait intéressant de préciser les champs d'intervention de la politique de santé à l'école en définissant trois axes : l'éducation, la prévention et la protection.

À l'occasion du rapport que j'ai présenté sur la médecine scolaire, j'ai constaté que de nombreux enfants dont les familles étaient en situation d'exclusion n'étaient plus suivis par des praticiens. Ce phénomène à tendance à se développer. Dans un tel contexte, la médecine scolaire doit être un outil majeur de lutte contre les inégalités sociales et de santé – et ce dès l'enfance. Elle a vocation à promouvoir la santé au sein de la population scolarisée, et à identifier les enfants les plus vulnérables afin de compenser le non-recours de ceux-ci au système de santé en ville.

Une autre des missions de la médecine scolaire est de mettre en place des actions de prévention et de dépistage, que ce soit – plutôt au collège – pour lutter contre les addictions, l'alcool, le tabac, ou les drogues, ou pour promouvoir l'éducation à la santé en luttant, par exemple, contre l'obésité.

Renforcer, clarifier et rénover les missions de la médecine scolaire : c'est ainsi que tous les enfants, dès leur plus jeune âge, pourront bénéficier d'actions de prévention efficaces et effectuer au mieux leur parcours scolaire.

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