Intervention de Rudy Salles

Réunion du 29 octobre 2013 à 17h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Le programme diplomatie culturelle et d'influence et, plus largement, la mission « Action extérieure de l'État » ont tendance à être trop souvent relégués au second plan des préoccupations des gouvernements et des assemblées. Pourtant, si nous-mêmes ne sommes pas capables de porter avec force l'image de la France à travers le monde, il ne faut pas s'étonner de voir notre influence réduite, nos positions parfois marginalisées et notre politique extérieure malmenée par les puissances étrangères. Je tiens donc à saluer les agents des services diplomatiques qui fournissent un travail d'extrême qualité dans des situations très complexes.

Ce programme, qui regroupe l'ensemble des moyens destinés aux politiques de rayonnement économique, culturel, linguistique, universitaire et scientifique de notre pays dans le monde, paraît essentiel au groupe UDI. Notre réseau diplomatique et culturel est d'une très grande qualité, ce qui permet à notre pays de disposer de très forts relais dans la majorité des pays de la planète. La France diffuse ainsi depuis longtemps déjà ses valeurs humanistes et universelles, la diplomatie culturelle et d'influence jouant en quelque sorte un rôle de porte-voix dans un monde en perpétuel mouvement.

Il faut bien sûr encourager le développement des réseaux d'ambassade et les représentations permanentes. Par-delà l'influence économique et de défense que nous devons promouvoir partout où c'est possible dans un souci essentiel de développement et de paix, ce sont nos valeurs culturelles qui méritent d'être portées. À cette fin, nous pouvons compter sur de nombreux opérateurs, comme l'AEFE, Campus France ou l'Institut français.

Si, dans un contexte de budget restreint, des choix doivent nécessairement être faits, il paraît peu judicieux de remettre en cause la stabilité et l'efficacité de ces ponts de la diffusion et de l'enseignement de notre langue et de nos valeurs à l'étranger que sont ces institutions et la politique diplomatique culturelle et d'influence.

Faire aussi bien, si ce n'est mieux, avec moins de ressources, tel est le grand défi que vous lancez à ces institutions. Les objectifs semblent en contradiction totale avec les moyens et le risque est grand de voir la sphère d'influence de la France se réduire toujours plus, tant la compétition mondiale en ce début de XXIe siècle est acharnée.

Il en va de même de la participation financière de la France aux soixante-douze organisations internationales qu'elle soutient. Il n'est pas possible d'abaisser régulièrement les crédits que nous leur accordons sans craindre en retour un affaiblissement de notre politique d'influence et de notre rayonnement dans le monde.

Voilà pourquoi le groupe UDI s'oppose à la politique actuellement conduite en la matière et votera contre les crédits de la mission « Action extérieure de l'État ».

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