Intervention de Claudine Schmid

Réunion du 29 octobre 2013 à 17h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaudine Schmid, rapporteure pour avis des crédits de la diplomatie culturelle et d'influence :

Monsieur Dumas, si les résidences de créateurs sont une petite partie du programme 185, c'est que 60 % du programme sont consacrés à l'AEFE. Toutefois, cette partie du budget étant traitée par François Loncle, rapporteur spécial de la commission des affaires étrangères, je me suis consacrée à une seule thématique culturelle et cela m'a permis d'évoquer l'action des opérateurs et des postes diplomatiques.

Quant à l'autofinancement, s'il atteint effectivement 60 %, il pourrait être encore supérieur – la Cour des comptes l'a souligné – si les organismes concernés avaient les moyens de chercher d'autres financements, ce qui leur est impossible avec le budget dont ils disposent.

Quant à l'Institut français, son budget de 39,5 millions d'euros étant en baisse de 6 %, il lui est de plus en plus difficile d'assumer les nombreuses missions qui lui sont confiées. C'est la raison pour laquelle je trouve très faibles les crédits alloués à ce programme.

Les programmes de résidences constituent un levier potentiel pour les industries culturelles, puisqu'ils engendrent toute une économie impliquant les professionnels et les structures dans les différents domaines artistiques. Toutefois, comme le souligne encore la Cour des comptes dans son rapport sur le réseau culturel de la France à l'étranger qu'elle a rendu récemment au président de l'Assemblée nationale, « les retombées économiques de l'action culturelle sont rarement appréhendées, un cloisonnement important persistant entre le monde de la culture et celui de l'économie. […] Les opérateurs spécialisés de l'action culturelle, Institut français et Campus France, ne sont pas encore organisés pour intégrer cette dimension, comme en témoigne l'absence de convention entre ceux-ci et Ubifrance. »

Madame Nachury, c'est vrai, il est bien difficile d'évaluer les programmes de résidences. C'est un problème réel alors que nous allons demander un effort supplémentaire aux collectivités territoriales et qu'un grand nombre de villes françaises ont déjà conclu des opérations avec des villes étrangères sans être passées par l'Institut français.

Enfin, il est trop tôt pour tirer un bilan de l'effet sur les publics des modifications des aides à la scolarité, qui ne sont entrées en application qu'à la rentrée. S'agissant des effectifs, si l'on en croit les données en provenance du terrain, l'arrivée d'enfants inscrits sur listes d'attente – ils sont nombreux – a compensé le départ de ceux que leurs familles n'avaient pas réinscrits dans le système français. Les effectifs des écoles sont toujours complets.

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