Intervention de Stéphane Travert

Réunion du 15 janvier 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Votre rapport, publié le 3 janvier dernier, met en lumière l'apport réel de la culture à l'économie de notre pays, alors qu'elle est souvent considérée comme un secteur gourmand en financements publics. L'éclairage que vous apportez dessine les contours d'un « PIB culturel » très important, puisque la valeur ajoutée des activités culturelles s'élève à 57,8 milliards d'euros, soit autant que la filière agricole.

Avec globalement 870 000 emplois directs et indirects, le secteur culturel est porteur d'emploi et de croissance. La bonne santé de l'industrie créative est un signe très encourageant pour le redressement productif du pays que nous appelons de nos voeux. Ce secteur représente un potentiel de croissance important.

Votre étude souligne également, sur la base d'une sélection d'événements locaux, les retombées économiques positives pour les territoires organisateurs d'événements – vous évaluez l'effet multiplicateur de 1,3 à 1,8. En tant qu'élu local d'un territoire qui dispose d'un tissu culturel dynamique, je me satisfais particulièrement des chiffres que vous portez à notre connaissance : ils ne peuvent en effet qu'inciter les élus à proposer des événements sur leurs territoires afin d'offrir à tous un accès à la création artistique, y compris en milieu rural. Vous n'êtes pas sans savoir que de grandes disparités existent sur notre territoire dans l'accès de tous les publics à une offre culturelle diversifiée.

Vous soulignez d'ailleurs dans votre rapport que les bassins de vie que vous qualifiez de « culturels » sont plus performants : l'évolution moyenne du nombre de créations d'entreprises y est de +3,8 %. L'évolution du prix au mètre carré y est également supérieure.

Ma question est donc la suivante : ne pensez-vous pas que ces « clusters culturels » conduisent à une « gentrification » de certaines zones, le plus souvent urbaines, au profit des catégories de population les plus aisées ?

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