Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 5 décembre 2012 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Je partage globalement vos vues sur la poursuite de la construction de l'Europe de la défense : il est difficile d'envisager que celle-ci devienne plus globale et plus intégrée tant qu'il n'existe pas d'Europe politique. La semaine dernière encore, les États européens se sont prononcés de manière différente lors du vote sur la reconnaissance de l'État palestinien. La France, à raison, a voté pour, les Britanniques se sont abstenus et certains pays européens ont même voté contre.

La poursuite de l'Europe de la défense à travers les coopérations renforcées est donc la bonne solution, en particulier en matière industrielle où nous sommes depuis longtemps trop timides.

En revanche, vos propos sur le Mali m'inquiètent. Vous êtes visiblement en train de préparer quelque chose et j'aimerai en savoir plus. Si je comprends bien ce que vous dites, la France pourrait participer d'une façon ou d'une autre aux initiatives des États africains de la CEDEAO sous le couvert de l'ONU. Elle contribuerait également à la réorganisation de l'État malien et au rétablissement de ses grandes fonctions régaliennes.

Il faut faire attention, car la problématique est fondamentalement régionale. Si la France montait en première ligne, ce serait en totale contradiction avec la position que le ministre des affaires étrangères a défendue devant nous, il y a quinze jours, en expliquant que s'il ne s'était pas rendu au sommet de Tombouctou, c'était pour que la France n'apparaisse pas comme étant en première ligne dans l'intervention qui se prépare.

Bref, je suis inquiet de ce que vous annoncez et préparez au sujet du Mali.

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