La résolution du Parlement européen, adoptée le 22 novembre dernier, sur la mise en oeuvre de la politique de sécurité et de défense commune évoque notamment la situation au Kosovo. Dans ce pays artificiel deux communautés, séparées par une barrière presque naturelle, se supportent difficilement. L'Union européenne n'aurait-elle pas vocation à revenir sur les frontières actuelles pour séparer de manière effective les communautés serbe et albanaise ?
Le Parlement européen s'interroge sur les missions de l'OTAN, à caractère militaire, et celle d'Eulex, plus juridique. Ces deux missions sont-elles compatibles ? Eulex, qui ne dispose pas de gros effectifs, est destiné à rester jusqu'en 2014. Qu'en est-il de ses financements ? Et surtout, alors que le territoire du Kosovo, qui est à moins de quatre heures d'avion de la France, s'est assagi, faut-il y maintenir des forces qui ne servent plus à grand-chose ?