Intervention de Maud Olivier

Réunion du 28 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier :

Dans le cadre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), j'ai rédigé un rapport avec le sénateur Jean-Pierre Leleux. J'aimerais avoir votre avis sur les préconisations de ce rapport, intitulé « Faire connaître et partager les cultures scientifique, technique et industrielle : un impératif ». L'amélioration du partage des savoirs passe par l'introduction systématique des cultures scientifique, technique et industrielle (CSTI) dans le système éducatif, et par la réduction des inégalités d'accès aux savoirs et aux métiers scientifiques et techniques. Pour cela, la formation initiale et continue des enseignants doit s'inscrire dans la perspective du développement du partage des CSTI. C'est à ce prix que les élèves des ESPE et les professeurs déjà en poste pourront donner le goût des sciences aux élèves et aux étudiants et susciter des vocations scientifiques et techniques. S'agissant des ESPE, il faudra que l'examen final, et notamment les épreuves d'admissibilité, donnent une place plus importante aux compétences pédagogiques des candidats, en particulier à la pédagogie par l'expérimentation.

Les difficultés persistantes rencontrées par les femmes pour accéder aux études et aux métiers scientifiques et techniques malgré de remarquables compétences au plan académique rendent tout aussi crucial le chantier de la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes. Il est important que le partage des savoirs en direction des femmes et des filles soit enseigné, pour que le service public de l'orientation encourage davantage les jeunes filles à se diriger vers les études scientifiques et les carrières d'ingénieur et de chercheur.

Enfin, pourquoi ne pas inclure dans le cahier des charges des éditeurs de manuels scolaires une interdiction des clichés sexistes, pour ne pas dire de genre, et confier à la mission contre les discriminations entre filles et garçons du ministère de l'éducation nationale la charge de s'assurer du respect de cette interdiction ?

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