Intervention de Christian Kert

Réunion du 18 juin 2014 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert :

Au nom du groupe UMP, je tiens à vous remercier pour votre exposé. Je crois que nous pouvons tous ici adhérer à votre « projet d'avenir » : vos objectifs sont clairs et vous manifestez la volonté d'adapter Radio France à un monde en pleine mutation. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a dû s'en apercevoir, puisqu'il vous a désigné à l'unanimité ! Cela étant dit, je souhaiterais vous poser cinq questions.

Premièrement, une entreprise publique responsable comme Radio France doit faire face aux enjeux numériques dans un contexte économiquement contraint. Par conséquent, disposez-vous, avec votre budget, des moyens qui permettront de relayer, dans le monde d'aujourd'hui, vos ambitions numériques ?

Deuxièmement, quelle est votre position en ce qui concerne la mise en place de la radio numérique terrestre (RNT) ? Les exemples étrangers n'ont pas été très concluants dans ce domaine. En outre, l'absence de modèle économique pertinent ne facilite guère le déploiement de ce nouvel outil. D'après vous, ces données justifient-elles le report du lancement de la RNT ? Nous savons que le Gouvernement n'a pas usé de son droit de préemption en la matière pour doter Radio France de fréquences. Que pensez-vous de cette décision, alors que la RNT permettrait d'accompagner vos objectifs de développement concernant France Bleu ou le Mouv', sans recourir à la bande FM, ce qui se ferait au détriment des radios privées ?

Troisièmement, vous souhaitez relancer France Info dans un contexte très concurrentiel. Certes, ce média a été un précurseur dans le domaine de l'information en continu. Et certes, les nouveaux modes de consommation des médias peuvent être synonymes de certaines dérives en termes de « mal information ». Mais France Info est-elle vraiment en mesure de « résister » à ce phénomène ? Comment comptez-vous remettre à niveau cette radio, tout en préservant la qualité de ses informations ?

Quatrièmement, vous avez souligné le rôle unique de Radio France en matière de création artistique. On ne peut donc que soutenir vos objectifs en la matière à l'heure où la culture, comme d'autres domaines, pâtit de la crise économique. Comment allez-vous conforter ce rôle ? De nouveaux dispositifs devraient-ils être mis en place à l'occasion de l'examen du projet de loi relatif à la création ? Ou faudrait-il plutôt adapter ceux qui existent, voire même abandonner certains d'entre eux ? Par ailleurs, faut-il alléger certaines contraintes qui pèsent sur Radio France, par exemple en termes de quotas ou de rémunération des artistes ?

Ma dernière question porte sur l'intermittence. Je crois savoir qu'à Radio France, elle n'existe pas chez les techniciens mais qu'elle peut, en revanche, concerner certains artistes. Pour ces derniers, elle prend la forme de contrats d'usage, à durée déterminée. Pouvez-vous nous faire un point sur leur situation car, lors des auditions de la mission d'information sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques, certains syndicats de Radio France nous ont fait part de leurs inquiétudes sur le devenir de ces contrats ?

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