Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du 10 septembre 2014 à 21h30
Adaptation de la société au vieillissement — Article 17

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Je m’exprime également, une nouvelle fois, au nom de mon collègue et ami Denis Jacquat.

Je n’ignore pas, madame la secrétaire d’État, que l’article 17 traite de la représentation des personnes âgées au sein des commissions communales d’accessibilité, mais je n’ai pas trouvé de moment plus adapté pour vous parler d’une question dont je m’occupe depuis plusieurs années et dont je ne sais plus très bien comment l’aborder. Il s’agit, en l’occurrence, du problème de l’adaptation des espaces publics soumis aux prescriptions des architectes des bâtiments de France. Voici un exemple concret : dans ma ville, Charleville-Mézières, la place Ducale, quoique magnifique, est entièrement pavée. Eh bien, honnêtement, si vous n’êtes pas en baskets et si votre santé est précaire, elle tout bonnement impraticable. Des personnes âgées s’y tordent régulièrement les pieds. Les personnes handicapées, quant à elles, n’y vont pas. Cette place est belle, mais tout le monde ne peut pas en profiter.

Alors que l’on a construit la Pyramide du Louvre au coeur d’un espace patrimonial remarquable, je ne comprends pas pourquoi, au XXIe siècle, l’on n’arrive pas à trouver des solutions s’intégrant bien dans le patrimoine et permettant à tout le monde de se déplacer dans les monuments historiques ou les espaces inscrits aux monuments historiques.

J’ai déjà déposé à plusieurs reprises des amendements sur cette question. Certes, ce n’est pas forcément dans ce projet que l’on peut résoudre le problème, mais je voulais attirer votre attention car un texte sur le patrimoine devrait bientôt être discuté au Parlement. Or il faudrait envisager de permettre aux commissions communales d’accessibilité – entre autres – d’outrepasser, dans certains cas, les oukases des architectes des bâtiments de France.

Je sais qu’il est possible de présenter des recours au niveau des préfectures de région, mais force est de reconnaître que les décisions des ABF sont souveraines. Au final, quand vous avez affaire à un ABF qui s’entête et ne veut pas revenir en arrière, ce qui a été le cas chez nous, on se retrouve avec des endroits impraticables.

Je suis persuadée qu’à force d’entêtement, si l’on s’y met à plusieurs, on pourra y arriver.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion