Intervention de François Brottes

Réunion du 18 septembre 2014 à 15h00
Commission spéciale pour l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président :

Monsieur Aubert, comme je me suis permis de m'exprimer en votre absence sur l'ouverture du capital d'EDF que vous aviez évoquée, je tiens à vous faire part de mes propos, qui ne relèvent en rien de la politique politicienne.

Dans les comptes d'EDF, le changement de statut pèse encore de trois façons.

Premièrement, le dédoublement de l'action commerciale d'EDF et de GDF, provoqué par la séparation des réseaux, a contribué à accroître les prix, comme la CRE l'a constaté, sans parler de la zizanie dans les fichiers qu'il a engendrée.

Deuxièmement, le coche a été manqué en ce qui concerne les concessions hydrauliques : si les compteurs avaient été mis à zéro en considérant qu'il s'agissait de nouvelles structures, nous ne connaîtrions pas aujourd'hui les problèmes que nous avons à démêler en « bidouillant », avouons-le, des solutions comme le calcul barycentrique. Tout cela se chiffre en milliards d'euros !

Troisièmement, l'entreprise a été valorisée avec un actif de 30 milliards qui appartenait aux collectivités.

Voilà trois conséquences d'une décision politique prise il n'y a pas si longtemps de cela. Vous n'étiez pas député à l'époque, je ne peux vous en faire grief. Mais je vous appelle à un peu de prudence et d'humilité. Vous ne pouvez esquiver ainsi ces lourdes incidences sur les comptes de l'entreprise, que la commission d'enquête sur les tarifs ne manquera pas de mettre au jour, vous le verrez.

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