Intervention de Anne-Lise Dufour-Tonini

Réunion du 1er octobre 2014 à 16h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Lise Dufour-Tonini :

La vie associative souffre aussi d'une crise des vocations. Alors que la relève se fait attendre, on peut s'interroger sur la volonté des jeunes de s'engager et leur capacité à le faire.

Les jeunes que j'ai rencontrés dans le cadre de mon rapport sur la démocratie participative lycéenne manifestaient une volonté d'implication forte, faisant incontestablement écho à une mobilisation importante des jeunes sur des sujets très variés : les Journées mondiales de la jeunesse, les mouvements altermondialistes, les associations étudiantes ou sportives. On peut y ajouter le service civique ainsi que le programme Erasmus + que nous venons d'évoquer.

Les jeunes s'engagent autrement. Cette réalité est difficile à appréhender car nous restons prisonniers d'une certaine conception de l'engagement. S'engager, c'est aussi avoir les moyens de le faire, notamment du temps.

Comment redonner sa place au collectif dans une société de plus en plus individualiste ? L'engagement associatif permet d'acquérir des compétences, du « savoir-être » et des savoir-faire. La question de la reconnaissance et de la valorisation de telles expériences, grâce à la validation des acquis et à leur prise en compte dans le parcours scolaire et l'insertion professionnelle, se pose. Elle figure dans les conclusions de mon rapport sur l'acte II de la démocratie lycéenne car elle a été soulevée de nombreuses fois par mes jeunes interlocuteurs. Parce que ces acquis de l'expérience associative peuvent être gages de réussite personnelle et professionnelle, comment envisagez-vous leur possible reconnaissance ?

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