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Intervention de Dominique Potier

Réunion du 5 novembre 2014 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

La prise en compte par l'ANRU du bloc communal dans la définition des politiques publiques de rénovation urbaine constitue un véritable progrès. Il faudra veiller à la bonne répartition des quartiers sélectionnés dans la périphérie urbaine et éviter que les budgets de la ville ne s'exonèrent, au bénéfice des centres-villes, de l'effort à consentir en faveur de ces quartiers. C'est une dérive que l'on avait observée dans le précédent dispositif.

Nous devrons également mettre l'accent sur la qualité RSE (responsabilité sociétale des entreprises) des marchés publics qui seront ouverts. Plus ces marchés seront locaux et vertueux sur le plan social et environnemental, mieux cela sera.

J'attire aussi votre attention sur une des limites de la nouvelle géographie prioritaire : à trop accentuer, pour éviter le clientélisme, le caractère républicain du critère de pauvreté, on oublie un peu l'état immobilier des quartiers. Peut-être une pondération par la vacance immobilière très dégradée permettrait-elle de mieux prendre en compte la réalité des territoires prioritaires.

L'ANRU est un véritable laboratoire de l'écoconstruction durable. De quelle manière comptez-vous vous investir dans ce marché global de la rénovation énergétique qui constitue un enjeu pour la France ? Il serait bienvenu que vous mettiez ce savoir-faire au service d'une modélisation pour le milieu rural – rénovation des vieilles fermes, des centres bourgs, etc. –, où l'on est loin d'avoir trouvé les modèles économiques adaptés.

Pour ce qui est, enfin, de la dimension citoyenne et sociale de la rénovation urbaine, nous nous attachons le plus souvent à développer des liens entre les quartiers et le centre-ville. Il me semble que les travaux de Christophe Guilluy – entre autres – sur « la France périphérique » nous invitent aussi à jeter des passerelles avec les milieux ruraux, qui sont d'autres périphéries des coeurs de ville. Selon moi, les relations entre ville et campagne sont une des clés du futur pour les politiques publiques.

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