Intervention de Christian Meurin

Réunion du 17 décembre 2014 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Christian Meurin, directeur général de l'ARS de Guyane :

À Mayotte et en Guyane, le recours aux soins de personnes étrangères, très important, s'explique par la différence des niveaux de développement ; ainsi le Suriname, le nord-est du Brésil et les Comores se trouvent dans des situations sociales délicates. La France a consenti un investissement exceptionnel dans le contexte actuel en reconstruisant l'hôpital de Saint-Laurent-du-Maroni : l'établissement a doublé sa capacité et accueille un service de chirurgie obstétrique. Nous discutons avec le ministère de la santé du Suriname pour que le recours aux soins y soit plus précoce, car le traitement des patients nécessite ensuite des protocoles plus complexes, notamment des dialyses pour les personnes souffrant d'insuffisance rénale. Or nous devons prendre en charge ces malades même en absence de tout domicile en Guyane.

Nous cherchons ainsi à développer des protocoles de prise en charge identiques avec le Suriname, par exemple pour le traitement du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) – la Guyane étant la région française où sa prévalence est la plus élevée après l'Île-de-France – car les malades se rendent là où les soins sont le plus précocement accessibles.

La coordination avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) nous aide à lutter contre le paludisme, cette maladie continuant de circuler en Guyane. L'OMS craint l'apparition de phénomènes de résistance aux médicaments, dus à la mobilité de personnes ne respectant pas les traitements – notamment les orpailleurs clandestins d'origine brésilienne qui circulent entre leur pays, le Suriname et la Guyane. Le nombre de cas diminue fortement au Suriname et en Guyane, mais cette tendance n'a pas encore touché le Brésil. L'ARS de Guyane est la seule de France à déployer de telles coopérations internationales.

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