Intervention de Patricia Adam

Séance en hémicycle du 13 janvier 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces françaises en irak débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam, présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, chers collègues, il y a quelques jours encore, notre débat aurait pu passer pour un exercice de pure forme, alors que l’opération dont nous débattons aujourd’hui est utile, et même indispensable. Elle met en oeuvre des moyens aériens de pointe et d’une haute technicité, comme cela vient d’être rappelé. Sa valeur militaire est indéniable et sa valeur symbolique n’est pas moins importante.

Elle matérialise le soutien de la France à un pays, l’Irak, qui subit la pression d’une organisation qui se plaît à ressembler à une caricature d’obscurantisme féroce. Elle est cohérente avec le combat que notre pays mène au nom de beaucoup d’autres et en alliance avec de nombreux pays africains dans la zone saharo-sahelienne. Il faut donc voter la prolongation de l’intervention des forces françaises en Irak.

Mes chers collègues, les événements de la semaine dernière doivent nous amener à nous interroger sur la cohérence de nos choix. L’irruption, ou plutôt le retour du terrorisme sur le territoire national est une épreuve de vérité. Au fond, peu importent les motivations du terrorisme, ici ou au Sahel : le terrorisme est un mode d’action, pas une idéologie.

La lutte que nous avons à mener se situe à deux niveaux. Sur le plan des principes, il nous faut inlassablement promouvoir la République et ses valeurs de fraternité comme antidote à tous les fanatismes.

En matière d’action régalienne, nous devons nous doter de tous les outils de prévention des actions violentes contre nos concitoyens, vous l’avez dit avec force, monsieur le Premier ministre. Je fais partie de ceux qui pensent que le premier devoir de l’État envers les Français est la protection du territoire national et de ses habitants. Nous ne pouvons donc pas choisir entre la capacité d’action hors de nos frontières et le maillage de notre territoire par les armées, comme le suggèrent certains médias. Nous avons besoin des deux.

La commission du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale avait étudié des hypothèses faisant des effectifs la variable d’ajustement du budget de la défense. Elle a finalement retenu celle qui préservait le mieux les effectifs. Aujourd’hui, je ne suis pas certaine qu’il ne faille pas revoir à la hausse les formats alors arrêtés.

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