Intervention de Rudy Salles

Réunion du 17 mars 2015 à 16h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Le récent accident en Argentine, qui a coûté la vie à trois de nos plus grands sportifs, a ému la France entière. J'ai, à titre personnel et en tant qu'élu de la ville de Nice, une pensée particulière pour Camille Muffat et pour ses proches.

Cet événement nous rappelle, au-delà du drame, à quel point le sport et les valeurs dont il est porteur sont une source d'inspiration, d'espoir, et peuvent susciter, plus que n'importe quelle autre activité culturelle, le sentiment d'appartenance à une même communauté nationale. C'est la raison pour laquelle nous pouvons nous féliciter que la pratique sportive ait toute sa place au sein d'une réflexion sur l'égalité et sur la citoyenneté française.

Dans le rapport issu de la réunion interministérielle du 6 mars dernier, le programme « Citoyens du sport » a particulièrement retenu notre attention. Il s'agit, selon les termes du Gouvernement, de promouvoir l'activité physique, de favoriser son accès et d'améliorer la mixité sociale et de genre : autant d'objectifs que nous ne pouvons que saluer. Cela étant, quels moyens, notamment financiers, l'État souhaite-t-il allouer à ce programme, de 2015 à 2017 ? Quelle serait la part assumée par les collectivités, dans le contexte de diminution des dotations que nous connaissons tous ? Par ailleurs, sur la base de quels critères le Gouvernement compte-t-il déterminer la répartition de ses actions sur le territoire ? Peut-il assurer une certaine égalité dans la distribution des crédits alloués à ce programme ?

Je salue l'ambition de ce rapport de mettre à nouveau l'école au coeur du projet républicain. L'école doit être le sanctuaire de la laïcité. Une laïcité que nous devons défendre sans états d'âme face aux menaces qui la guettent, mais une laïcité de bienveillance, une laïcité de réconciliation, non une laïcité de défiance ou de rejet de l'autre. Au-delà du plan exceptionnel de formation des enseignants et des personnels d'éducation, monsieur le ministre, quelles mesures envisagez-vous de prendre en cas d'atteinte à la laïcité dans les établissements scolaires ?

Enfin, vous évoquez la possibilité de conditionner et de moduler les aides de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en fonction de la qualité et de l'ambition des projets. Ainsi, les projets qui visent une transformation du quartier grâce à un impact global urbain, économique, social et environnemental, seront financés par l'ANRU. Parmi ceux-ci, ceux qui s'inscriront, dans une logique d'excellence, sur le maximum de thématiques, bénéficieront de financements plus importants. Quels critères envisagez-vous de retenir dans cette perspective ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion