Intervention de éric Carrière

Réunion du 25 mars 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

éric Carrière, ancien footballeur, membre du comité de pilotage de la mission :

Vous avez raison, s'agissant du football, il y a beaucoup de candidats et peu d'élus. Ce sera toujours le cas, c'est inévitable. Je compare souvent cette sélection à la première année de médecine. Il ne faut surtout pas faire croire aux jeunes joueurs que ce ne sera pas difficile. Mais c'est vrai quel que soit le cursus – j'imagine que votre parcours n'a pas été simple non plus. Il importe de faire comprendre à ces jeunes qu'ils doivent poursuivre au maximum leurs études. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.

Mme Attard a parlé de l'éloignement familial. En football, un jeune de moins de quinze ans qui est éloigné de son milieu familial ne réussit pas. Du coup, on a mis en place les Pôles espoirs, qui fonctionnent plutôt bien.

Vous avez souligné que près d'un tiers des basketteurs et plus de la moitié des coureurs cyclistes n'exerçaient pas le métier qui correspondait à ce qu'ils souhaitaient. Mais le plus important, c'est qu'ils aient trouvé un emploi. Dans la population active en général, les gens ne font pas nécessairement le travail auquel ils aspiraient. Les sportifs ont la chance d'avoir eu une passion. Exercer après sa carrière sportive le métier que l'on souhaite, c'est être chanceux ou avoir su anticiper. Les pourcentages donnés ne sont pas si négatifs que cela.

Je le répète, il s'agit de donner le plus d'outils possible aux jeunes joueurs pour qu'ils appréhendent la vie autrement que par le sport, et, surtout, de ne pas les déresponsabiliser. Les parents doivent être à leur côté pour les aider. Malheureusement, tel n'est pas toujours le cas.

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