Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du 13 mai 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

En première lecture, le président Alfred Marie-Jeanne disait : « La mutilation de l'université des Antilles et de la Guyane a été un échec flagrant. Son onde de choc n'a pas fini de faire des dégâts. Ce qui se mijote autour de la création de l'université des Antilles laisse présager le pire. J'ai l'intime conviction que les tractations en cours n'ont qu'un but inavoué : celui de nous acheminer vers une seconde séparation. »

C'est l'avenir même de l'université des Antilles qui se joue. Une université ne peut pas rayonner – et donc attirer étudiants et chercheurs – si elle n'offre pas, par sa dimension et ses moyens, de bonnes conditions de travail. Cela passe par des moyens budgétaires ; à cet égard, la Commission n'a pas de leçons à recevoir quant au combat qu'elle mène pour garantir des moyens à l'université de la République. Mais cela passe aussi par la gouvernance. La gouvernance, ce n'est pas seulement la représentation de la diversité, mais aussi des choix d'orientation, de politique universitaire.

L'idée d'une direction en « ticket », défendue par le Sénat, – direction élue sur la base d'un débat d'orientation si plusieurs trios étaient candidats –, devait apporter une garantie de cohérence dans la gestion de l'université. C'est ce qui avait conduit la Commission à adopter cette proposition à l'unanimité. Nous avons été très surpris de ce qui s'est passé ensuite en séance. Mais chacun est bien sûr libre d'évoluer dans son opinion.

Le groupe GDR maintiendra son abstention.

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