Intervention de Benoist Apparu

Réunion du 5 décembre 2012 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoist Apparu :

Vous avez tous les trois rappelé l'inégale répartition des moyens dans le système éducatif français – beaucoup pour le lycée, peu pour le primaire et pour l'enseignement supérieur. Ce constat, nous le faisons tous. Mais je n'ai pas entendu dans vos exposés une seule préconisation pour résoudre ce problème.

Cette inégalité se traduit notamment dans les taux d'encadrement et dans le nombre d'heures de service effectuées par les enseignants. La solution la plus facile consisterait à mettre plus de moyens là où on a jusqu'ici sous-investi. C'est plus ou moins la réponse apportée par M. Delahaye, même s'il a lui-même souligné la difficulté qu'il y aurait à diminuer le nombre d'élèves par enseignant pour le rapprocher de la moyenne des pays de l'OCDE. Faut-il en conclure qu'il est nécessaire de réduire les financements d'un côté pour pouvoir les augmenter de l'autre ?

Vous avez également rappelé tous les trois le caractère inégalitaire du système scolaire français, notamment dans le primaire. Les enquêtes internationales montrent que notre pays est plutôt bien placé dans les classements, en particulier pour ce qui concerne les meilleurs élèves, mais que s'y pose un vrai problème de la difficulté scolaire : c'est pour les élèves les plus mauvais que le système est déficient – et il l'est de plus en plus. Or les propositions que vous évoquez en matière de réforme de l'enseignement, de rythmes scolaires, de formation des enseignants sont d'ordre général. Elles concernent tous les élèves, et non pas seulement ceux qui sont en difficulté. Certes, M. Delahaye a esquissé certaines pistes, concernant la scolarisation des moins de trois ans ou l'application du principe « plus de maîtres par classe ». Mais cela ne me semble pas être une réponse suffisante.

Ainsi, qu'il s'agisse de l'inégale répartition des moyens ou des effets des inégalités sociales, je n'ai pas entendu de réponse adaptée.

D'autre part, vous n'avez pas évoqué la question de l'autonomie des établissements. Serait-elle secondaire à vos yeux, voire insignifiante ?

Enfin, M. Delahaye a souligné la nécessité d'une meilleure articulation entre l'école primaire et le collège, notamment grâce à une redéfinition des programmes dans le cadre du socle commun de connaissances. Cela doit-il se traduire par la constitution d'établissements publics locaux d'enseignement – EPLE –, puis, dans un second temps, par celle d'« établissements du socle commun » ?

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