Intervention de Yves Durand

Réunion du 14 octobre 2015 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur pour avis :

Merci, mes chers collègues, pour ces questions auxquelles je vais m'efforcer de répondre en tâchant de ne pas m'abîmer dans le pointillisme. À Mme Schmid, je dois dire que je n'ai pas connaissance de l'installation d'une mission qui aurait été annoncée par Mme Filippetti.

La date à laquelle la concertation entre les deux ministères doit livrer son rapport devrait être proche. J'ai posé la question au ministre des affaires étrangères aujourd'hui même ; il m'a indiqué que le rapport et ses conclusions étaient achevés et que la publication devrait intervenir très prochainement.

Il faut s'appuyer sur les réseaux diplomatiques français, ce qui, en général, est le cas, sauf, bien évidemment lorsque des postes sont supprimés ; cependant, l'ensemble des opérateurs agit, tenant souvent le rôle auparavant dévolu à la représentation diplomatique.

Monsieur Premat, vous abordez la question de la francophonie, qui se situe à la fois à la marge et au coeur de notre sujet. C'est ce que j'ai voulu dire dans ma présentation : le rayonnement de la langue et de la pensée française passe par la francophonie. Le développement et la diffusion du livre français à l'étranger ne peuvent être qu'un moyen de cette politique de la francophonie, sans pour autant l'épuiser. Je le dis ici – bien que cela ne figure pas dans le rapport – je pense que nous devons mener une politique beaucoup plus volontariste en matière de francophonie ; c'est à cette condition qu'il y aura 600 millions de locuteurs français à l'horizon de 2050.

Comment promouvoir la diffusion du livre français ? À travers les foires, qui sont le grand vecteur de diffusion, comme la foire de Francfort en 2017, mais, également, à travers les événements organisés dans divers pays. Je pense, par exemple, aux « Nuits de la philosophie » organisées notamment en Argentine et au Maroc, qu'il faut promouvoir, et qui peuvent être un outil pour faire rayonner notre culture.

M. Féron a eu raison de poser la question de la traduction, car c'est un des problèmes majeurs de la diffusion du livre français à l'étranger. Au départ de mes travaux, j'avais l'idée préconçue que la diffusion du livre français se résumait à celle du livre en français. Au fil des auditions, j'ai pris conscience de la politique des Américains, qui diffusent leur pensée en traduisant leurs livres dans la langue des pays où ils veulent exercer une influence culturelle. Nous devons avoir une réflexion sur ce remarquable moyen de pénétration, tout à la fois de la langue et de la pensée – je lie les deux – par le truchement du livre.

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