Intervention de Yves Durand

Réunion du 1er décembre 2015 à 17h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur :

Pour nos propositions, nous revendiquons une vraie liberté de parole. Certaines d'entre elles peuvent heurter, mais nous n'avons pas voulu nous contenter d'eau tiède. La loi de refondation de l'école de la République a déjà amené une réforme des pratiques pédagogiques, dans un sens proche de certaines expériences menées aux Pays-Bas ou en Belgique, mais aussi dans certaines de nos académies. Car il faut mobiliser les équipes pédagogiques pour battre en brèche les pratiques de séparatisme scolaire.

Voilà pourquoi nous proposons de changer les pratiques pédagogiques pour rendre possible la mixité scolaire dans les collèges et les lycées. Ce n'est qu'à ce prix que les bons élèves pourront tirer les autres vers le haut. Promouvoir une organisation pédagogique propice à la mixité scolaire passe par la redéfinition du temps de présence des enseignants du secondaire dans les établissements. Du reste certains y sont déjà très présents.

1 commentaire :

Le 01/01/2016 à 21:57, laïc a dit :

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"Ce n'est qu'à ce prix que les bons élèves pourront tirer les autres vers le haut."

Les bons élèves auront surtout toutes les chances d'être tirés vers le bas par les mauvais élèves. Car l'étude n'est pas si facile, alors si en plus le bon élève est déconcentré dans son quotidien par des élèves surtout intéressés par la vulgarité sous toutes ses formes, il risque de perdre pied.

Je recevais encore récemment dans le cadre de mon travail un retraité qui avait été haut placé, qui avait connu personnellement Lévi Strauss, qui avait été conseiller de Raymond Barre et de Mitterrand, qui avait été souvent reçu à l'Elysée en ce temps-là, et qui se désolait que ses enfants, qu'il avait eus sur le tard, ne faisaient rien à l'école car, au nom de la mixité sociale, ils étaient scolarisés avec des jeunes du 93, plus versés dans le trafic de drogue que dans l'étude des livres, et cela, selon lui, les démotivait et les tirait vers une nullité scolaire qui tranchait avec la réussite paternelle. Il aurait fallu que vous puissiez voir avec quel dégoût il prononça l'expression "mixité sociale", et vous auriez compris l'intense culpabilité qui accable cette notion calamiteuse, cette idée soit disant révolutionnaire mais qui n'est rien d'autre en fait que le tombeau de l'éducation, du moins lorsqu'elle est mal pensée et mal appliquée, quand elle n'est rien d'autre que la conséquence d'une idéologie destructrice et malhonnête.

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