Intervention de Paul Molac

Réunion du 16 décembre 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac, rapporteur :

Avis défavorable. Je sais bien que les régions ne sauraient exercer leur tutelle sur d'autres collectivités. Cependant, elles sont chargées de la promotion des langues régionales et, à ce titre, il leur appartient de jouer un rôle particulier sans lequel cet objectif ne peut être atteint. D'ailleurs, en pratique, les choses se passent bien et les collectivités s'entendent sans difficulté, je ne vois pas en quoi ce nouveau dispositif viendrait bousculer des traditions solidement ancrées. Le présent article ne fait que donner à la région la possibilité d'organiser les choses en s'appuyant sur les moyens techniques et matériels des services compétents que sont les offices publics des langues alsacienne, basque, bretonne, corse et occitane. Il reconnaît qu'en pratique, ce sont elles qui s'emparent des langues régionales, même s'il arrive qu'elles délèguent certaines activités à des collectivités infrarégionales – je pense, par exemple, au groupement d'intérêt public constitué par le syndicat intercommunal de soutien à la culture basque, l'État, la région Aquitaine, le département des Pyrénées-Atlantiques et le conseil des élus du Pays basque.

En Bretagne, la gare de Landernau – dont le maire est un brittophone averti – est l'une des premières à s'être équipée d'une signalétique bilingue. Hélas ! l'orthographe utilisée ne correspond pas à celle qui est enseignée à l'école et, de ce fait, les élèves qui passent à la gare se moquent de la SNCF qui ne sait pas écrire le breton ! C'est pour éviter de tels désordres, même anecdotiques, que je propose de confier un tel rôle à la région.

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