Intervention de Gilda Hobert

Réunion du 3 février 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Merci, monsieur l'ambassadeur, de nous avoir présenté le Grand Tour, son contexte, ses objectifs et ses répercussions attendues. Si nous n'en étions pas déjà convaincus, nous pouvons constater encore le rôle liant et fédérateur que doit jouer la culture dans notre pays et partout dans le monde. L'actualité récente nous fournit des arguments en ce sens : la culture, une arme non violente contre la barbarie.

Il importe de ne pas négliger la part qu'elle représente dans l'économie de notre pays en termes tant de bénéfices que de créations d'emplois dans des secteurs divers. La moitié des touristes viennent en France, on le sait, pour y découvrir cette diversité culturelle. Comment, selon vous, le Grand Tour et l'organisation le 9 mars prochain du forum « France, made in culture » pourraient contribuer à l'essor de cette économie ?

La France exerce sur les 85 millions de touristes qui la visitent une attractivité indéniable. Rappelons aussi que notre pays se situe au troisième rang mondial pour l'accueil d'étudiants étrangers : il ne faut surtout pas gâcher ce potentiel. Dans ce Grand Tour en quarante-trois étapes, il s'agit de valoriser et de promouvoir ces différentes caractéristiques, mission, je l'imagine, passionnante et enrichissante tant l'étendue des champs couverts par notre patrimoine culturel est vaste.

De janvier à juillet de cette année, le Grand Tour s'invitera également au sein d'ambassades de France dans de nombreux pays et cette proposition sera déclinée en quatre-vingts langues.

Parcourir la France culturelle, c'est bien sûr profiter de notre patrimoine qui regorge de trésors, mais c'est aussi découvrir et reconnaître notre fourmillement créatif, c'est prendre part aux grands événements qui jalonnent une année culturelle : festivals, salons, expositions, cadres d'accueil de cette prolixité novatrice qui caractérise nos créateurs, qu'il s'agisse de la littérature, du théâtre, des musiques, de l'art pictural, de la bande dessinée, du cinéma, de l'art contemporain ou bien encore de l'art du jardin, de la gastronomie ou de l'oenologie.

Ayant la chance d'habiter Lyon, je peux témoigner de l'émerveillement toujours renouvelé que j'éprouve à contempler la ville et ses magnifiques monuments, à la voir vibrer d'événements inventifs et réjouissants. Petite touche de chauvinisme : pourquoi la Fête des lumières n'a-t-elle pas été retenue dans le Grand Tour alors qu'elle jouit d'une notoriété internationale ? Je constate toutefois avec plaisir et fierté qu'y figurent le festival Quais du polar et la Biennale d'art contemporain.

Les autres villes qui jalonnent ce parcours sont le creuset de richesses culturelles. Le choix d'Angers, Angoulême, Nantes, Avignon, Arles, Montpellier, Bourges, Chaumont-sur-Loire a été dicté par l'existence de manifestations spécifiques. Quels ont été les critères qui ont présidé à leur programmation ? Les villes se sont-elles portées candidates ou ont-elles été choisies ?

Enfin, je voudrais rendre hommage à la richesse de notre langue et me réjouir de la place qui lui sera faite dans le cadre de la Nuit de la langue française organisée le 20 mars prochain en France mais aussi à l'étranger.

Une dernière question : comment l'information circulera-t-elle afin que chaque étape du Grand Tour puisse être suivie par les étrangers et nos concitoyens in situ mais aussi à travers nos chaînes de télévision nationales, régionales ou d'autres moyens encore ?

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