Intervention de Laurent Degallaix

Réunion du 10 février 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Degallaix :

La France est l'un des pays les plus engagés dans la lutte contre le dopage. Pour autant, les dernières révélations sur le dopage en athlétisme, mais également dans d'autres disciplines sur lesquelles les projecteurs ne sont sans doute pas suffisamment dirigés, nous ont rappelé que ce combat ne peut s'inscrire que dans un cadre international.

Les pouvoirs publics ne doivent pas être en retrait devant cet enjeu sanitaire et sportif majeur. Car si le dopage est un désastre en termes de santé publique, il est également un fléau moral puisqu'il s'attaque aux valeurs du sport que sont l'effort et le dépassement de soi. Après les mises en cause de la Russie et de ses athlètes par l'Agence mondiale antidopage, la crédibilité de toutes les compétitions ayant eu lieu ces dernières années en Russie apparaît largement écornée. Je comprends que vous déploriez un effet désastreux en termes d'image.

Pourriez-vous, monsieur Genevois, nous donner des indications sur l'état de ce dossier et nous préciser si des mesures spécifiques ont été prises en France depuis la révélation de ce scandale, telles l'accroissement des contrôles antidopage ou un meilleur ciblage ? On sait que les méthodes, les techniques de dopage évoluent ; les moyens de contrôle évoluent-ils de la même manière ?

En 2014, notre arsenal législatif et réglementaire a été renforcé. Le dopage dépassant les clivages politiques, le groupe UDI avait soutenu les avancées introduites par le nouveau code mondial antidopage. Je pense plus particulièrement aux dispositions permettant de favoriser le renseignement et le partage d'informations. Où en est donc la collaboration entre les différentes agences au niveau international ?

Enfin, même si ce n'est pas vraiment le sujet de notre table ronde de ce matin, je voudrais appeler votre attention sur les risques que le dopage fait courir à la pratique du sport amateur ou semi-professionnel. Les produits sont souvent les mêmes que chez les professionnels, mais ils sont utilisés de manière anarchique et non réglementée, de surcroît en quantité souvent impressionnante, car il est facile de se procurer ces produits sur internet, auprès de certains pharmaciens ou responsables de salles de sport. Des mesures particulières ont-elles été prises, en matière de prévention ou de communication, de la part des fédérations afin de lutter contre ces pratiques ?

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