Intervention de Gabrielle Louis-Carabin

Réunion du 16 février 2016 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabrielle Louis-Carabin :

La situation des jeunes Amérindiens a été une découverte pour moi.

Une de mes collègues, employée communale, s'est rendue à Camopi où l'une de ses filles occupe un poste à mi-temps de psychologue. Elle m'a jointe avant le carnaval pour me dire que les enfants qu'elle avait rencontrés éprouvaient un grand mal-être et m'a demandé s'il serait possible de les inviter à Petit-Canal. J'ai accepté et ils sont venus. Ils ont défilé pour le carnaval, et ils sont aussi allés à la messe, non pas avec leurs habits traditionnels parce qu'ils respectent leurs coutumes mais avec des costumes comme les nôtres – j'ai pris des photos que j'ai montrées au sénateur Georges Patient lors d'une rencontre avec la ministre des outre-mer. J'ai pu constater comme ils étaient sclérosés : il y a quelque chose de bloqué en eux, ils n'arrivent pas à participer au carnaval, bien plus, à entrer pleinement dans la vie.

Il est difficile d'admettre que sur un territoire de la République française, il y ait des jeunes aussi isolés, touchés par le fléau de la drogue et de l'alcool, qui ont des difficultés à être scolarisés et qui, lorsqu'ils le sont, ne peuvent revenir dans leur famille le week-end. Il est difficile d'admettre qu'il y ait des jeunes qui manquent d'un suivi psychologique alors que dans les autres départements et territoires d'outre-mer il existe des centres médico-psychologiques. Il y a vraiment quelque chose à faire.

Il a été question du foncier. On a fait venir des gens d'ailleurs pour planter. Mais on aurait pu aussi aider les Amérindiens à planter sur leur territoire, ce qui les aurait aidés à mieux se nourrir. Car là aussi, il y a un problème.

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