Intervention de Danièle Wozny

Réunion du 18 juillet 2012 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Danièle Wozny, responsable du pôle Patrimoine mondial de la Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats du ministère des affaires étrangères :

Nous travaillons en étroite relation avec le ministère de la culture et les institutions françaises, dont l'expertise est précieuse. Nous n'avons pas nous-mêmes d'experts, au sein du ministère des affaires étrangères : ceux-ci viennent d'ailleurs, des institutions françaises ou des collectivités territoriales. Notre rôle est plutôt d'analyser au plus près la demande, pour être sûrs que les personnes qui seront envoyées seront les bonnes. Et nous avons un partenariat, déjà ancien, avec l'École de Chaillot.

Nous sommes très vigilants aux formations de formateurs. En particulier, nous tenons à ce que l'on forme des architectes qui soient eux-mêmes capables d'enseigner, de façon à ne pas avoir à déplacer des armées de formateurs ou d'étudiants en France, ce que nos moyens ne nous permettent plus de faire.

L'École de Chaillot est un partenaire privilégié. Elle abrite aussi l'Observatoire pour la Chine contemporaine, qui travaille depuis de longues années avec un certain nombre d'universités chinoises.

Vous avez évoqué la diversité des biens culturels. Sachez que ce sont nos collègues du ministère de la culture et ceux de la Délégation permanente de la République française auprès de l'UNESCO qui suivent les dossiers relatifs aux biens culturels strictement français. Notre département n'intervient que lorsqu'il s'agit de biens « en série » : je pense au dossier Le Corbusier, qui impliquait un certain nombre de partenaires étrangers. Nous essayons de coordonner ce qui a trait à l'international.

Nous avons suivi le dossier « gastronomie » par intérêt, parce que nous aurons ensuite à en faire la promotion à l'international et que nous sommes souvent sollicités. C'est également le cas, en ce moment, dans le cadre des « années croisées France-Vietnam », de la valorisation des gastronomies étrangères.

Cette inscription nous a été très enviée par nos partenaires. Mais elle est à l'origine de problèmes avec l'UNESCO. De fait, c'était le « repas gastronomique français » qui avait été inscrit, et non pas la gastronomie française. Or certaines entreprises n'ont pas hésité à utiliser le label UNESCO comme argument publicitaire, ce qui a beaucoup fâché celle-ci.

Enfin, les projets à venir sont traités par le ministère de la culture, s'agissant des projets français. S'agissant des projets étrangers, nous sommes souvent sollicités pour aider à monter les dossiers. Et quand nous l'acceptons, nous le faisons dans le cadre de partenariats ; le dossier est alors un prétexte à des transferts de compétences, à des formations sur place. Mais il faut savoir que les dossiers UNESCO sont très lourds. En outre, la définition des zones « tampons » pose problème, comme on l'a vu récemment avec l'Église de Bethléem.

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