Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 5 avril 2016 à 18h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Monsieur le président-directeur général, vous nous avez présenté votre entreprise sous un jour très favorable. Néanmoins, nous avons quelques interrogations. En effet, la concurrence internationale est très forte pour la construction de nouveaux réacteurs ; de nouveaux constructeurs apparaissent, comme la Corée du Sud, la Russie, la Chine. La dette d'EDF est évaluée à 60 milliards d'euros. Les dépassements de coût de l'EPR finlandais ne sont, à ma connaissance, pas financés : est-ce EDF qui paiera ? Il faut bien constater que l'action en bourse d'EDF n'a jamais été aussi basse : elle a été divisée par huit en sept ans. Dans ce contexte, est-il pertinent de se lancer dans le projet Hinkley Point, après la démission du directeur financier d'EDF, le rapport de la Cour des comptes, et les déclarations récentes d'ingénieurs de l'entreprise évoquant des difficultés technologiques non résolues à ce jour pour la construction de deux réacteurs EPR ?

Certaines de nos centrales sont trop âgées ; il serait intéressant de commencer à envisager leur démantèlement. Dans mon département, le démantèlement de la centrale de Creys-Malville n'est pas terminé, cette opération est très compliquée, comme elle l'est pour les autres types de réacteurs. L'Allemagne, qui commence à être performante dans le domaine, envisage le démantèlement comme une opportunité industrielle avec de nouveaux procédés à mettre au point. Quelle est la stratégie d'EDF en la matière ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion