Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 11 juillet 2016 à 21h30
Statut des magistrats et conseil supérieur de la magistrature - modernisation de la justice du xxie siècle — Article premier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

J’ai bien noté que vous m’aviez laissé un temps de parole supplémentaire en discussion générale, monsieur le président. Cette fois-ci, je me calerai sur le chronomètre.

Monsieur le ministre, j’ai proposé la création d’une commission d’enquête sur l’état de la justice et je remercie l’Assemblée nationale et son président d’avoir bien voulu faire imprimer le texte de cette proposition de résolution, ce qui m’a permis d’en assurer une large diffusion. Je doute fort qu’il y soit donné suite mais cela m’a paru constituer la bonne démarche avant d’engager un travail de cette ampleur. Les commissions d’enquête parlementaire, dont le travail est reconnu, permettent de dresser un état des lieux. J’espère que celle dont je demande la création verra le jour avant le vote définitif de ce texte – je ne sais pas comment cela pourra se faire.

Lorsque je me suis exprimé tout à l’heure, ce fut en pensant au formidable gâchis que constituent tant d’efforts : ceux du monde politique, qui n’en est pas moins discrédité, ceux des journalistes, pourtant si peu reconnus, ceux des magistrats et gens de justice, si redoutés et craints. Tout cela vient de ce que nous nous sommes trop coupés du peuple. Le peuple ne sait plus ce que nous faisons ; il n’a plus confiance en nous ; il a peur ; il n’a plus confiance en rien ni en personne.

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