Interventions sur "même sexe"

439 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwann Binet, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...nt, monsieur Mariton, propose de supprimer la fin de l'alinéa 2 de l'article 6 bis, après le mot « homosexualité ». Je vais lire cet article, car tous les termes sont importants : « Aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié, ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire pour avoir refusé une mutation géographique dans un État incriminant l'homosexualité, s'il est marié avec une personne de même sexe. » Avec l'amendement n° 2040, vous rendriez inefficaces les clauses de mobilité de tous les salariés, qu'ils soient homosexuels ou non, dans le cas d'une mutation dans un pays incriminant l'homosexualité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Massonneau :

Comme cela a déjà été dit par plusieurs orateurs, l'article 16 bis vise à empêcher le licenciement d'une personne mariée à un conjoint de même sexe qui refuserait une mutation dans l'un des 80 États incriminant l'homosexualité. L'homosexualité est malheureusement encore passible de la peine de mort dans sept de ces États. Cet amendement, semblable à celui de Mme Clergeau, rapporteure pour avis de la commission des affaires sociales, propose d'élargir cette nécessaire protection aux salariés partenaires d'un PACS conclu avec une personne de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Par cet amendement, nous proposons de préciser non pas si le salarié est marié avec une personne de même sexe, mais s'il est marié ou pacsé. L'amendement ainsi rédigé ne fait aucune référence au mariage de personnes de même sexe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau, rapporteure pour avis de la commission des affaires sociales :

Je crois que l'amendement que je vais vous présenter va nous mettre tous d'accord ! Nous avons tous bien compris que le fait d'être homosexuel n'est pas une réalité juridique, alors qu'il convient de se baser sur des faits juridiques. Ce qui est vrai pour le mariage de personnes de même sexe l'est également pour le Pacs liant des personnes de même sexe. Je propose donc d'ajouter au deuxième alinéa de l'article 16 bis, après le mot « marié » les mots : « ou lié par un pacte civil de solidarité » ; la phrase se lisant ainsi : « marié ou lié par un pacte civil de solidarité », ce qui paraît parfaitement logique et cohérent avec toutes les discussions que nous avons depuis, maintenant, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

...ien rédigé, autant je ne suis pas certain que l'amendement que j'ai précédemment défendu l'était parfaitement ! J'avais en effet en tête que l'on précise : « dans un État incriminant l'homosexualité, s'il est marié ou pacsé. » Je prends bien entendu en compte l'observation syntaxique du rapporteur. L'amendement n° 13 propose quant à lui de préciser : « s'il est marié ou pacsé avec une personne de même sexe ». Autant nous souhaitons apporter une réponse à toutes les situations, autant et je m'exprime à titre personnel il ne me paraît pas judicieux d'apporter une protection aux seules personnes mariées ou pacsées avec une personne de même sexe, parce que cela ne répond pas aux configurations concrètes que j'ai évoquées tout à l'heure, à savoir la situation de l'enfant homosexuel. Un amendement pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

Construire l'État de droit, c'est aussi faire de la politique, pardonnez-moi de vous le dire ! Sur la question du mariage des personnes de même sexe, je pense que ceux qui siègent sur nos bancs ont une certaine longueur d'avance. Cela fait des années que nous attendions le vote d'un tel texte. Si je fais le compte de tout ce qui a été discuté depuis plus d'une semaine, je constate qu'aucun amendement des écologistes n'a été repris par le Gouvernement. Donc, vous vous prononcerez sur notre amendement et nous voterons celui de Mme Clergeau, mai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

...ont pas pour but de permettre des procréations de convenance sur la base d'un hypothétique droit à l'enfant. » Ces propos étant ponctués, selon le compte rendu, d'applaudissements sur de nombreux bancs du groupe socialiste. Et Mme Guigou de poursuivre : « Je reconnais que des homosexuels doivent continuer à s'occuper des enfants qu'ils ont eus même s'ils vivent ensuite avec un ou une compagne du même sexe, car la paternité ou la maternité confère des obligations qui ne peuvent cesser. » Et à ce moment-là, les applaudissements des bancs des groupes communiste et RCV se joignent à ceux du groupe socialiste. Je termine mon propos dans le cadre de mes deux minutes de temps de parole. Mme Guigou indique ensuite : « Or c'est une chose de maintenir un lien de parenté déjà constitué entre parents et enfa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...rsqu'elle emploie ces termes, cette diversité lui ayant paru faire obstacle à l'application d'une simple grille de lecture transversale, c'est-à-dire au fameux article balai. Il est ajouté que le Conseil d'État appelle l'attention du Gouvernement sur la nécessité de poursuivre l'examen de l'ensemble des législations pour tirer les conséquences de l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe. Nous vous demandons si le travail d'examen des incidences sur l'ensemble des branches de notre droit, notamment le code général des impôts sur lequel porte le présent amendement, a été fait suite à l'adoption par la commission des lois de cet article-balai le 16 janvier dernier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

L'article 21 prévoit un dispositif spécifique à Mayotte pour la désignation de l'allocataire des prestations familiales en cas de couple de deux personnes de même sexe. Actuellement, à Mayotte, priorité est donnée à la mère pour la désignation de l'allocataire des prestations. Cette règle spécifique à Mayotte protège les droits des femmes et des enfants dans les foyers polygames, et cela me semble très important. Depuis le début des débats, la majorité prône l'égalité des droits pour tous. On voit bien que le texte n'a pas été suffisamment travaillé et qu'il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

L'article 21 prévoit une adaptation spécifique pour le territoire de Mayotte. On voit bien que les dispositions concernant la filiation sont compliquées. Une question reste en suspens, comme dans le reste du territoire national : la présomption de paternité ne pouvant s'appliquer aux couples de même sexe, quelle place faut-il réserver aux tiers, c'est-à-dire aux parents biologiques, qu'ils soient connus ou anonymes, et, quand un enfant d'un couple de même sexe voudra accéder au nom de son parent biologique, cela fera-t-il un troisième parent ? Comment allez-vous gérer cette situation particulière ? Qu'est-il prévu aussi en matière d'état civil ? Les actes de naissance et les livrets de famille se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

L'article 21 prévoit un dispositif spécifique à Mayotte pour la désignation de l'allocataire des prestations familiales en cas de couple de personnes de même sexe. Actuellement, priorité est donnée à la mère. Cette règle spécifique à Mayotte protège les droits des femmes et des enfants dans les foyers de ce territoire. Le projet de loi prévoit pour les couples de personnes de même sexe la désignation d'un commun accord ou, à défaut, la désignation du membre du couple qui a demandé en premier à être allocataire. Cet article me donne l'occasion de vous rapp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Cet article prévoit un dispositif spécial à Mayotte pour la désignation de l'allocataire des prestations familiales dans un couple de personnes de même sexe. Aujourd'hui, la mère conserve la priorité pour être allocataire. Cette règle spécifique à Mayotte existe dans le but de protéger les droits des femmes et des enfants, notamment, on l'a dit, dans les foyers polygames. Le projet de loi prévoit pour les couples homosexuels dans ce département la désignation d'un commun accord ou, à défaut, la désignation du membre du couple qui a demandé en premie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

Nous sommes à l'antépénultième article de ce texte. En approchant de la fin, nous approchons également de l'évidence des limites de votre exercice de législation virtuelle. Dans cet article en apparence anodin, il est question de couples mariés réunissant deux personnes de même sexe et de la décision concernant la désignation de l'allocataire. Tout va bien quand les deux membres du couple sont d'accord, mais la disposition que vous entendez faire voter à cet article concerne la situation où le couple n'est pas d'accord. Il vous fallait trouver une solution. S'il n'y a pas d'accord, c'est qu'il y a un problème, et pour vous c'est celui qui courra le plus vite, c'est-à-dire ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin :

L'article 21 est intéressant en ce qu'il montre un changement de regard sur ce qui était demeuré jusqu'alors un invariant : les allocations étaient véritablement organisées dans l'intérêt de l'enfant. Dans cet article spécifique à Mayotte, on voit que le critère est moins l'intérêt de l'enfant que l'égalité des deux personnes composant le couple de même sexe. Ce changement d'appréciation de l'allocation est intéressant, puisque son critère n'est plus la présomption de maternité, et tout ce que cela implique pour l'enfant, mais le principe d'égalité, qui gouverne la destination de l'allocation. Cet article 21 marque un changement dans la manière dont est perçu l'intérêt de l'enfant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwann Binet, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

... M. Fritch. Nous ne pouvons pas étendre le Pacs en Polynésie parce que cela ne relève pas de la compétence du législateur national. Le Pacs relève du droit des contrats et des obligations et donc de l'Assemblée de Polynésie française, d'une loi du pays. Nous pouvons, sur le territoire, définir le droit des personnes et c'est ce que nous faisons avec le mariage ouvert aux couples de personnes de même sexe. En revanche, je le répète, il n'est pas possible d'ouvrir le Pacs à la Polynésie depuis l'Assemblée nationale. C'est pour cette raison, monsieur Tuaiva, que la commission a donné un avis défavorable à votre amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...es, avait l'inconvénient de rendre apparente la suppression de très nombreuses occurrences des termes « père et mère » afin de les remplacer par « parents ». Cette méthode légistique avait au moins l'avantage de balayer au sens propre du terme, c'est-à-dire examiner successivement l'ensemble des articles concernés par l'article 1er de ce projet qui ouvre le mariage aux couples de personnes de même sexe. On commet ainsi des oublis. Tenant compte également de l'avis négatif de la Caisse nationale des allocations familiales, directement concernée par ce texte en ce qu'il touche les familles, je vous propose de voter cet amendement. (L'amendement n° 2495, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Narassiguin :

L'article 22 est très attendu des Français vivant à l'étranger dans des pays où le mariage est déjà ouvert, parfois depuis de nombreuses années, aux couples de personnes de même sexe, en particulier en Amérique du Nord, circonscription dont je suis l'élue, dans plusieurs États des États-Unis et au Canada.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

Je crois très sincèrement qu'avec l'article 22 ce texte atteint son paroxysme. Il est non seulement stupide dans ses fondements éthiques et républicains mais juridiquement assez préoccupant. Ce texte va permettre à un couple formé de deux personnes de même sexe, dont l'une est de nationalité française et l'autre non, voire arrivée sur le territoire de notre pays en situation irrégulière, de bénéficier d'une régularisation quasi automatique par transcription de mariage. Vous êtes vraiment là au bout de l'exercice consistant à tout permettre et autoriser. Excusez-moi de revenir avec légèreté sur un sujet qui vous a beaucoup embêtés, mais je serais vraimen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Nous aurions à écrire une nouvelle page, qui permettra d'apporter une vraie réponse aux couples de même sexe et aux éventuels enfants vivant avec eux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Que l'article 22 prévoie une dérogation prouve bien que, dans l'esprit des rédacteurs du code civil, le mariage devait être contracté par un homme et une femme et en aucun cas par deux personnes de même sexe. De même, écarter la loi personnelle relève également d'une dérogation, ce qui démontre là aussi que, dans l'esprit des rédacteurs du code civil, le mariage devait unir un homme et une femme. Cette raison juridique est l'une de celles pour lesquelles nous avons décidé de défendre l'alliance civile, laquelle permet d'apporter une réponse en matière de solennité et de protection juridique je pen...