Amendement N° 78 (Retiré)

Économie sociale et solidaire

Déposé le 12 mai 2014 par : M. Herth, M. Abad, Mme de La Raudière.

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Après l'alinéa 18, insérer l'alinéa suivant :

«  Dans les réseaux coopératifs, unions ou fédérations de coopératives, en cas de carence à l'expiration du délai de mise en demeure, le réviseur doit saisir, dans un délai d'un mois à compter de l'expiration du délai de mise en demeure, une instance interne de recours constituée de représentants des instances nationales, selon des modalités prévues dans leur organisation. Cette instance doit rechercher, avec le réviseur, dans un délai de soixante jours à compter de la saisine, une solution propre à mettre un terme à la carence de la coopérative. ».

Exposé sommaire :

La révision coopérative doit avoir pour objectif de vérifier que l'entreprise est une coopérative, au regard des principes coopératifs énoncés dans l'article premier de la loi 47‑1175 du 10 septembre 1947. Son but est de valoriser la coopération et non de constituer un cadre rigide qui aurait l'effet inverse de celui initialement recherché.

Il est donc fondamental que le régime de sanctions envisagé par le texte de loi ait un caractère graduel pour être efficace et réaliste. Il est ainsi proposé de mettre en place la saisine d'une instance de recours interne au réseau coopératif, aux unions ou fédérations coopératives, préalablement à la saisine du juge ou cellede l'instance habilitée à délivrer l'agrément coopératif ou du Ministre. En matière de gouvernance coopérative, l'engagement, la responsabilité et l'attachement aux valeurs coopératives des dirigeants élus par les sociétaires doit en premier lieu assurer le respect de l'identité coopérative et de ses principes, tels qu'ils sont énoncés dans la loi.

Enfin, en dehors de circonstances exceptionnelles les modalités de cette nouvelle révision ne doivent en aucun cas se substituer aux prérogatives de l'assemblée générale des sociétaires qui est et doit demeurer l'instance souveraine. Tout manquement à ce principe serait une atteinte au droit des sociétés, à l'esprit coopératif et aux fondements de la gouvernance démocratique des coopératives. La mise en place d'une instance interne permet ainsi de préserver la gouvernance démocratique des coopératives.

Cette saisine doit être faite par le réviseur dans un délai d'un mois à compter de l'expiration de délai de mise en demeure. Et l'instance interne de recours dispose de 60 jours à compter de la saisine pour trouver une solution. A l'expiration de ce délai, le réviseur pourra saisir le président du tribunal statuant en référé.

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