Déposé le 12 mars 2015 par : M. Azerot, M. Nilor, M. Serville, M. Chassaigne.
5° Intégrer le phénomène des algues sargasses aux Antilles et en Guyane comme susceptible d'être classé comme catastrophe naturelle et agent naturel à intensité exceptionnelle.
L'échouage ponctuel des algues sargasses sur les côtes de Martinique et de Guadeloupe notamment, depuis deux ou trois ans, prennent une ampleur de fléau écologique grave. Des quantités exponentielles d'algues envahissent par intermittence, en fonction des aléas liés aux courants, les côtes des îles antillaises, y provoquant des dégâts majeurs économiques, sanitaires et environnementaux. Aucune commune n'a les moyens de faire face à cette calamité et d'enlever les nappes de sargasses qui, à certains endroits forment un "mur" d'une trentaine de mètres le long du rivage. A titre d'exemple, les tortues ne peuvent plus accéder aux plages pour leur reproduction. Le tourisme, qui est une activité économique première de ces îles tropicales françaises, est très largement impacté par ce phénomène dénaturant. La putréfaction des algues échouées n'est pas sans poser également des problèmes de santé publique, déjà constatés sur les enfants et les personnes âgées. Les pouvoirs publics et les collectivités territoriales sont largement dépassés par cette catastrophe naturelle à laquelle, lorsqu'elle se produit, ils ne peuvent répondre que par des pelles et des seaux. En attendant qu'une politique publique d'ampleur soit prise pour appréhender écologiquement, sanitairement, et économiquement le phénomène sur la base de rapports scientifiques, il apparaît nécessaire d'assurer aux collectivités locales et aux entreprises qui subissent en première ligne ce fléau, de pouvoir disposer de moyens pour répondre aux urgences, notamment de santé et d'environnement, en particulier en ouvrant les possibilités liées à la déclaration officielle de catastrophe naturelle.
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