Déposé le 12 novembre 2014 par : M. Dominique Lefebvre, M. Caresche, Mme Mazetier, M. Fauré, M. Buisine, M. Castaner, M. André, M. Beffara, M. Gagnaire, M. Pajon, M. David Habib.
I. – Le B de la section I du chapitre II du livre II du code général des impôts est complété par un 11 ainsi rédigé :
« 11 : Sanction à l'égard de tiers facilitant l'évasion et la fraude fiscales
« Art. 1740ter. – Toute personne qui, avec l'intention de faire échapper autrui à l'impôt, s'est entremise, a apporté son aide ou son assistance ou s'est sciemment livrée à des agissements, manœuvres ou dissimulations conduisant directement à la réalisation d'insuffisances, d'inexactitudes, d'omissions ou de dissimulations ayant conduit à des rappels ou rehaussements assortis de la majoration prévue au b de l'article 1729, est redevable d'une amende égale à 5 % du chiffre d'affaires réalisé au titre des faits sanctionnés. L'amende ne peut pas être inférieure à 10 000 €. ».
II. – Le I s'applique aux insuffisances, inexactitudes, omissions ou dissimulations commises à compter du 1er janvier 2015.
Cet amendement a pour objet d'instaurer une amende fiscale spécifique à la charge des conseils d'entreprise qui apportent leur concours à la réalisation d'opérations ou de montage conduisant les entreprises à des redressements sur le fondement de l'abus de droit.
Il s'agit de responsabiliser les cabinets de conseil qui commercialisent des prestations de conseil en matière de fiscalité qui s'apparentent à des schémas abusifs.
L'entreprise reste redevable des rehaussements et des majorations de 80 % qui lui sont attachées. Mais le conseil dont il sera établi qu'il a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de l'opération se verra infliger une amende proportionnelle au chiffre d'affaires généré par les prestations ainsi fournies.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.