Amendement N° CL22C (Irrecevable)

Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015

Déposé le 31 octobre 2014 par : M. Zumkeller.

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Après le II. – A de l’article 1396 du Code général des impôts, il est inséré un alinéa additionnel ainsi rédigé :

« Par dérogation, la commune ou l'établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre compétent pour la réalisation du plan local d'urbanisme peut délibérer, dans les conditions prévues au premier alinéa du I de l'article 1639 A bis, pour exonérer tout ou partie des terrains situés sur leur territoire ou fixer une majoration entre 0 euro et 5 euros par mètre carré, en fonction des priorités d'urbanisation et de construction de logements définies au sein du programme local de l'habitat. »

Exposé sommaire :

Cet amendement vise à rétablir, pour les communes et établissements de coopération intercommunale à fiscalité propre la possibilité de moduler à la baisse (entre 0 euro et 5 euros, puis 10 euros) la majoration forfaitaire concernant leur part de taxe sur le foncier non bâti.

La loi de finances rectificative de mars 2012 avait instauré par dérogation au régime général de la taxe sur le foncier non bâti (article 1396 du CGI), une majoration de la valeur locative cadastrale fixée à 5 euros par mètre carré à partir de 2014 pour les terrains situés dans en zones tendues.

Toutefois, la capacité des communes et établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre à exonérer ou moduler cette majoration avait été préservée.

L’article 82 de la loi de finances initiale pour 2013 a renforcé cette majoration et modifié l’organisation de son application sur le territoire en fixant, sans possibilité d’y déroger, une majoration de + 25 % sur la valeur locative cadastrale et 5 euros d’office à partir de 2014 (puis de 10 euros à partir de 2016) pour ces mêmes communes.

Initiée par la loi ENL en 2006 (mais facultative), cette majoration visait à dissuader la rétention à des fins spéculatives, des terrains constructibles, classés en zone urbaine (U) ou à urbaniser (AU).

L’échéance de 2014 a été reportée d’un an par le projet de loi de finances pour 2014. Au 1er janvier 2015, cette majoration forfaire s’appliquera donc de plein droit pour 1151 communes réparties sur les 28 unités urbaines classées en zones tendues. Soit un nombre très important de collectivités, et ceci sans aucune possibilité d’exonérer certains terrains ou moduler à la baisse la majoration.

Cet amendement propose de redonner aux communes ou aux établissements publics intercommunaux à fiscalité propre appartenant à une zone d’urbanisation continue de plus de 200 000 habitants où il existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements, la possibilité d’exonérer tout ou partie des terrains situés sur leur territoire ou de fixer une majoration comprise entre 0 et 5 euros par mètre carré, en fonction des priorités d’urbanisation de leur PLU et de construction de logements définies au sein du programme locale de l’habitat.

En effet, certains terrains classés « urbanisables », n’ont pas fait l’objet d’un déclassement et n’ont pas pour autant vocation à être urbanisés dans des délais courts (usages provisoires, besoins de dépollution préalable…). C’était d’ailleurs l’objet de la disposition initiale introduite dans la LFR de mars 2012 qui prévoyait la possibilité pour les autorités titulaires de la compétence PLU de moduler la majoration à la baisse voire d’exonérer certains terrains. Par ailleurs, la mobilisation du foncier peut être variable sur un territoire ; à ce titre, il importe que la collectivité puisse adapter l’application de la taxe au contexte local et à la diversité des enjeux.

Tel est l’objet du présent amendement.

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